Samedi 23 Novembre 2024
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27.01.2023
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En vue du salon Wine Paris & Vinexpo Paris qui se déroulera du 13 au 15 février prochain, les cognacs Drouet viendront en force avec le Cartel des spiritueux familiaux. L’occasion pour Patrick Drouet de nous faire saliver avec des nouveautés, de nous raconter l’aventure du Cartel et enfin de faire un point sur la conjoncture.
Finish cask, brut de fûts… Vous innovez, vous vous éclatez, vous faites dans le sur-mesure, d’où est venue cette envie et quelles sont les nouveautés ?
À Cognac, on préfère désormais l’expression « double maturation » à « finish cask ». Le BNIC n’aime pas les élèves dissipés, c’est comme à l’école pendant l’enfance… Faire des cuvées originales, n’est-ce pas le vrai boulot d’un vigneron ? Je me sens vivre et heureux quand je fais ce métier de vigneron. On ne peut pas passer sa vie à faire du VS !! Faire des finishs, c’est élever, amener à maturité des eaux-de-vie aux parfums différents, c’est rencontrer des Français ou des étrangers avec qui on échange des fûts, c’est explorer, découvrir, partager. J’utilise volontiers « drink spirit » au lieu de « cognac », c’est ce qui fonctionne le mieux chez moi. Des finishs rhum, calvados Dupont, whisky Couvreur sont en cours de vieillissement dans mes chais. Un importateur chinois qui vend du Drouet et du Couvreur attend avec impatience le Drouet Finish Couvreur.
À l’approche du salon Wine Paris, parlez-nous du Cartel des spiritueux familiaux, un regroupement avec Darroze, Metté, Couvreur et d’autres, quel est le pourquoi du comment ?
Nous sommes sept avec la maison bourguignonne Jacoulot, les calvados Dupont et les rhums Longueteau que vous n’avez pas cités. C’est une fabuleuse aventure avant tout. L’idée de départ est de partager des stands sur des salons trop couteux individuellement. Mais, au fil du temps, l’association va beaucoup plus loin. Chacun y va avec sa personnalité, son expérience. De nos sept régions différentes, nous rencontrons tous les mêmes problématiques et chacun apporte une solution (commerciale, technique, législative, etc.). C’est aujourd’hui une vraie bande copains. Nous partageons maintenant certains clients et une commerciale à trois. Et le stand à Wine Paris.
Comment se porte le marché du cognac, entre les petits faiseurs et les puissantes maisons de négoce ?
Certains clients aiment le nouveau, d’autres restent sur du traditionnel. Nous ressentons actuellement une tendance pour les bruts de fûts, des alcools de plus en plus forts, plus typés. Les grandes maisons ont su faire du cognac ce qu’il est aujourd’hui. Mon travail est de leur fournir de belles eaux-de-vie et parallèlement de me faire plaisir sur des choses qu’elles n’ont pas forcément. Raconter une histoire sur chaque flacon, faire revivre mes ancêtres, faire rêver nos visiteurs. Nous sommes des artisans, nous avons toujours nos alambics de 10 hectolitres ce qui est rare à Cognac. Aussi, nous maîtrisons toute la chaîne, des ceps de vigne à la bouteille. Pour l’instant, nous sentons commercialement que le marché se tend un peu en Europe avec le pouvoir d’achat qui baisse. Nous ne sommes pas encore très impactés. Il faut rester très vigilant. Plusieurs missions à l’export sont en cours pour 2023 et nous espérons encore progresser.
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