Dimanche 22 Décembre 2024
De gauche à droite : D. Alary, L. Jeanneteau, D. Guthmuller, P. Faure et D. Gilles
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24.03.2023
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C’est à partir d’un bilan de la situation actuelle, prenant en compte l’évolution des consommateurs, leurs attentes mais aussi les tendances générales de la société que le Syndicat général des Côtes du Rhône a élaboré son plan stratégique 2023-2026. Entre prise de conscience et opportunités à saisir, il s’articule autour de deux ambitions majeures et quinze actions concrètes.
Le président Denis Guthmuler avance ses pions avec détermination, conscient que plusieurs défis devront être relevés par les vignerons. Le premier est de s’adapter face à des consommateurs plus volages. Afin de « développer une commercialisation valorisée et pérenne », il demande en substance : « qu’il y ait une prise de conscience collective, une capacité d’adaptation voire une remise en question des méthodes de travail et de production. » Cela passe par une refonte du cahier des charge des Côtes du Rhône et des Villages, sur les volets des critères analytiques, de l’anticipation des effets du changement climatique ou de la réponse aux attentes sociétales et environnementales. Évaluation, professionnalisation, contrôles, outils de régulation, charte de loyauté de pratiques responsables, favorisation des labels environnementaux, font partie de la longue liste des mesures qu’il veut mettre en place.
En lien avec l’interprofession, le syndicat va déployer le plan diversification couleur et miser sur le développement des blancs, tout en maintenant la croissance des rosés. La communication collective à l’export « Vignobles de la Vallée du Rhône » sera intensifiée. Le marché français ne sera pas délaissé pour autant. La promotion des Villages nommés sera amplifiée grâce à de nombreuses actions promotionnelles qui appuieront le développement de leur notoriété. L’objectif à atteindre, pour 2035, est de commercialiser 150 000 hectolitres de blancs et 200 000 hectolitres de rosés.
Le syndicat général a l’ambition de devenir une référence environnementale et sociétale. Pour recréer de la biodiversité dans le vignoble, il a rejoint le réseau de l’Observatoire Agricole de la Biodiversité (OAB) et a mis en place, avec la société Ceres Flore, un catalogue de plants de végétaux locaux, proposé aux vignerons. L’objectif de 100 % de certifications environnementales est en pointe de mire. À ce jour, 48 % des surfaces de production et des volumes sont labellisés HVE ou AB, soit 722 exploitations. Enfin, la gestion durable passera par des études et réflexions sur les contenants et leur réemploi et le recyclage des bouchons. La création d’une fondation de la biodiversité, indépendante du syndicat général, financera des actions via des donations privées ou des subventions publiques.
Les mesures de distillation, d’arrachage définitifs ou la restructuration différée n’étaient pas à l’ordre du jour de la présentation. Un plan national réalisé par le CNIV est prévu pour cet été.
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