Dimanche 22 Décembre 2024
Auteur
Date
08.04.2023
Partager
Sophie et Christophe Gouache, les nouveaux propriétaires de Loudenne, ont dans les bottes des montagnes de projets pour le mythique château rose. Dont un bateau pour arriver par l’estuaire… Ils nous racontent leur coup de cœur pour ce haut-lieu du vin médocain.
Quelle trajectoire a amené votre couple jusqu’au Château Loudenne ?
Pour résumer, je suis entrepreneur dans le domaine de l’expertise comptable et j’ai créé un cabinet national dans un secteur très particulier, à savoir les métiers de la santé. Nous étions leader avec un millier de clients, principalement des pharmacies et laboratoires. Parallèlement, nous sommes des épicuriens, nous aimons la bonne table et les bons vins. Nous rêvions d’une propriété viticole, notamment dans le bordelais et nous avons d’abord acquis au mois de septembre 2018 le Château Bellerive, un Cru Bourgeois sur la commune de Valeyrac. Ce fut un coup de cœur pour le site et les vins. On s’est tellement plu dans cette nouvelle histoire que j’ai vendu mes activités dans l’expertise comptable pour me consacrer à la food et au vin. Pour la food, je m’explique car nous avons aussi créé des pâtisseries à Paris avec une activité dans l’événementiel… Ensuite, nous avons souhaité acheter une nouvelle propriété viticole, on pensait à la Provence ou à l’Italie, et Loudenne fut à la vente…
Cette propriété est sublime, l’idée est-elle de partager ce lieu ?
C’est ça. On achète en 2021. Le lieu, les terroirs et les vins sont grands. L’idée est aussitôt d’ouvrir davantage le château et de le doter d’outils qui permettent de scotcher le client lorsqu’il vient. Il faut savoir qu’un projet était déjà là avec le directeur de la propriété Philippe de Poyferré et l’ancien actionnaire Camus. Il fallait l’enclencher. Le potentiel à Loudenne est énorme. Je reprends l’idée avec mes moyens. On a revu le parcours de visite pour créer une découverte sensorielle. On va parcourir 350 ans d’histoire. Et puis nous avons la Gironde et Loudenne est le seul port privé du Médoc. De fait on a fait l’acquisition d’un bateau, le Loudenne 2, qui va naviguer d’avril à septembre aux couleurs de Loudenne. Découvrir Loudenne par l’estuaire, il y a une vraie appétence à se rendre dans ce château par la Gironde. Cette année, on va commencer en mai, à quoi s’ajoute une table éphémère pour déjeuner à Loudenne.
Concernant les vins, quel est le projet ?
D’abord pour le vin blanc, qui une référence à Loudenne, le plus ancien du Médoc, on va conserver cette signature, elle est magnifique, on y touchera qu’à la marge. Sur les rouges, le niveau des vins est déjà très bon. Après avoir étudié le terroir avec ces croupes à 19 mètres, on a encore une marge de progression. On a des terroirs aussi qualitatifs qu’à Saint-Estèphe et même qu’à Pauillac. On va travailler davantage à la vigne et au chai. Je donne des moyens à Philippe de Poyferré pour aller en ce sens. Par ailleurs, on a pris les conseils de Stéphane Derenoncourt, de Stéphane Dief du Clos Manou – qui est déjà sur Bellerive - et on garde Athanase Fakorellis qui est le spécialiste du blanc. Pour la première fois, sur le 2022, on a des vins vinifiés intégralement en barriques de 500 litres et nous sommes très fiers du résultat.
Articles liés