Jeudi 26 Décembre 2024
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27.03.2013
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Le syndicat des vignerons du terroir de Montpeyroux, qui élèvent des vins d’appellation depuis 1955, veut déposer, en 2014, une demande pour obtenir l’appellation communale. La dénomination la plus élevée.
Le village de Montpeyroux, bâti au cœur du Grand Site de France Saint-Guilhem-le-Désert-Gorges de l’Hérault, vit au rythme de ses vignerons. Là, sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, ils élèvent des vins d’appellation depuis 1955.
Le temps, qui s’écoule si paisiblement au cœur des vignes et des lavagnes, n’a pas donné une ride à leurs ambitions. « Montpeyroux n’a de sens qui si son désir est de se positionner en haut de la pyramide des appellations » justifie François Boudou, président du syndicat des vignerons du Terroir de Montpeyroux.
Une attente de reconnaissance
De la parole aux actes… Ses hommes et ses femmes ont choisi de s’engager sur la voie qui mène à l’obtention de l’appellation communale Montpeyroux, pour leurs vins rouges. « Nous avons envie de capitaliser sur notre nom, notre histoire, notre notoriété. Nous voulons que, dans quelques années, le nom Montpeyroux ait plus de valeur qu’aujourd’hui. Nous bossons collectivement depuis plus de vingt ans, nous développons différentes actions, nous attendons désormais la reconnaissance. Ce qui se passe aujourd’hui est le fruit d’un long mûrissement » affirme François Boudou.
L’Inao déjà sollicitée en 1996
Déjà, en 1996, les vignerons de Montpeyroux avaient sollicité la commission d’enquête de l’Inao (Institut national de l’origine et de la qualité). Et les règles techniques, imposées par le cahier des charges de la future appellation, sont d’ores et déjà appliquées au niveau des rendements (42 hl/ha maximum), de l’assemblage (trois cépages minimum) et de l’âge des vignes.
Protéger le nom Montpeyroux
« Nous devons être en mesure de déposer le dossier complet en 2014. Aujourd’hui, nous avons calé de nombreux points comme l’aire géographique de production, la délimitation parcellaire ou encore les conditions de production. Mais nous devons travailler sur la mise en place d’un syndicat de gestion de l’appellation. À partir du dépôt du dossier, nous pourrions obtenir l’appellation Montpeyroux dans un délai de un à trois ans » souligne encore François Boudou.
Un label qui ne pourra suffire
Mais le président sait bien que l’obtention de ce nouveau label ne peut suffire. « Les marchés ne s’ouvriront pas seuls à partir de ce moment là, même si cela aide. Cette démarche vise surtout à encourager les producteurs, à entretenir une dynamique et à protéger le nom Montpeyroux. »
Jean Note
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