Vendredi 22 Novembre 2024
Myriam Guenser et Aurélie Breuil ©DR
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Date
15.04.2023
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Eva, Aurélie et Myriam sont toutes les trois issues d'un autre milieu que celui du vin. Elles viennent pourtant de prendre la tête d'un domaine situé sur les terres de l'appellation Cahors.
Elles sont officiellement cheffes d'exploitation depuis ce début d'année. Eva Lacoude du domaine Ostalad'Oc et les sœurs, Aurélie Breuil et Myriam Guenser, du Château d'Aix, figurent désormais parmi les vigneronnes situées sur l'appellation Cahors.
Ancienne assistante funéraire, Eva Lacoude, développe le domaine qu'elle a commencé à constituer avec ses parents, Jean-Marc et Marie-Jo Lacoude, producteurs de plants de plantes aromatiques. « Nous avons récupéré une vigne abandonnée, de 0,7 hectares de Malbec, en 2018 », explique la vigneronne de 34 ans. Depuis, elle a commencé à planter sur de nouvelles parcelles toujours situées sur le plateau de l'appellation. Plantation qui lui permettront dans quatre ans de vinifier un peu moins de deux hectares. Pour Aurélie Breuil, 37 ans, et Myriam Guenser, 55 ans, le domaine était déjà constitué. Elles ont repris les vignes de Joël Vigouroux - dix hectares- et son verger de pruniers à Saux. Ce vignoble est situé à l'extrémité ouest de l'appellation Cahors, à la frontière avec le Tarn-et-Garonne et le Lot-et-Garonne.
Comme la nouvelle vigneronne du plateau, Myriam et Aurélie ont commencé à travailler la vigne il y a déjà plusieurs années. « Joël Vigouroux est le compagnon de notre mère, nous l'avons rencontré en 2003 », explique Aurélie Breuil. Toutes deux ont commencé en donnant des coups de main. Puis, à partir de 2018, elles se sont investies encore davantage à la vigne comme au chai. « Lorsque Joël a pris sa retraite, on a décidé de reprendre car nous trouvions dommage que le vignoble soit vendu et peut-être divisé avec d'un côté la vigne, de l'autre les pruniers. » Les deux femmes, qui pour le moment continuent à exercer leur deuxième profession (professeur d'espagnol pour Aurélie et organisatrice de voyages pour Myriam), veulent conserver l'exploitation en polyculture et le traitement bio de la vigne. Forte de leur expérience professionnelle, elles espèrent également développer l'œnotourisme. Côté chai, elles se font accompagner par l'un des œnologues cadurciens les plus renommés : Eric Filipiak.
Eva Lacoude, en appellation Vin de France a, elle, bénéficié des conseils de Jérémy Illouz, du domaine Parlange et Illouz. La jeune femme a été séduite par la possibilité de créer du vin sans intrant, « juste avec du raisin ». Celle qui vinifie en nature souhaite apporter à Cahors, d'autres cépages que du malbec. « Nous avons un terroir suffisamment riche pour proposer autre chose. » Un travail auquel elle s'est attelée en plantant dès 2020 du valdiguié et du prunelard.
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