Lundi 25 Novembre 2024
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Date
01.06.2023
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On ne s’étonne plus de la qualité des vins d’Alain Brumont comme on ne présente plus ce vigneron-héros de Madiran qui a transpercé tous les fuseaux horaires, remonté les fleuves et enjambé les plaines avec ses quilles de tannat.
La nouveauté à l’endroit de cette cuvée est ailleurs, ou plutôt ici, dans le piémont pyrénéen, si ce n’est là-bas pour d’autres. Peu importe l’origine, la boussole, les coefficients, la carte et le territoire de l’amateur, Alain Brumont avance désormais l’idée de la transmission. C’est la nouveauté : elle s’appelle Antoine Veiry. N’applaudissons pas, ce n’est pas le genre du pays. Le beau-fils reste une promesse, une éternelle promesse de l’aube qui s’apparente davantage à une pression qu’à une couronne de lauriers. Avec son accent trempé qui sent les crampons et le camphre, cette glace qu’il faut briser pour qu’il se livre à peine, Antoine Veiry sait de quoi le choix d’Alain Brumont relève : travail, travail et peut-être aussi du travail. Cette notion sous-entend une forme d’humilité et le plein de sincérité à l’image de ce Torus racé, tactile et pur. C’est une parfaite entrée en matière, dans la matière Brumont-Veiry avant d’attaquer les sommets de Montus ou le col Bouscassé. Ce Madiran facile se compose de tannat – forcément -, de cabernet sauvignon et de cabernet franc.
On remarquera la bouteille bourguignonne pour l’occasion et nous suivrons à la lettre les conseils de la maison pour accompagner ce Torus 2018 d’une volaille rôtie, d’un bout de porc noir de Bigorre – forcément itou – ou d’une épaule d’agneau confite. Après une dernière piste de ski ou pendant une pétanque ? À loisir.
Alain Brumont (32)
Torus 2018 - AOC Madiran - 12,50€
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