Samedi 23 Novembre 2024
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11.04.2013
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Pour cette campagne de dégustation des primeurs 2012, les crus bourgeois se sont donné rendez-vous chez l’un des leurs : au superbe château d’Agassac à Ludon-Médoc. Et alors que cette édition va s’achever, Frédéric de Luze, le président des Crus Bourgeois du Médoc, se veut confiant.
Quel est votre sentiment sur cette campagne 2012 ?
Je suis satisfait du millésime et même agréablement surpris par le nombre de vins qui sont à niveau. Surtout, quand on la chance de représenter l’équivalent de 32 millions de bouteilles dans une région aussi vaste que le Médoc avec environ 260 crus, on offre une palette de dégustation incroyable.
Dans une économie contrainte, le rapport qualité-prix devrait être aussi déterminant…
Nous ne sommes pas des vins de spéculation. Et bien que nous soyons dans un pays confronté à d’importantes difficultés économiques, les gens ont toujours envie de boire du vin. Mais ils ont envie d’avoir confiance et des repères. Les crus bourgeois sont français, bordelais, médocains. Ce que nous garantissons aujourd’hui, c’est que chaque viticulteur membre des crus bourgeois va faire le maximum pour présenter son meilleur vin.
Quelle devrait être la tendance sur les prix du 2012 ?
En aucun cas nous avons une influence sur les prix. Mais être un cru bourgeois demande un investissement et ce n’est certainement pas assez rémunéré. Pour faire des grands vins, il faut pouvoir investir et avoir ensuite un retour. Il y a eu une hausse depuis 2008, ce qui est normal. Je crois surtout que le marché va progressivement reconnaître le travail qui est fait. Je suis persuadé que les crus bourgeois vont tirer leur épingle du jeu. Entre 9 et 20 euros, prix consommateurs, ce n’est pas cher.
Propos recueillis par Jefferson Desport
Photo Richard Sprang pour « Terre de Vins »
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