Dimanche 22 Décembre 2024
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10.07.2023
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Les vins du pic Saint-Loup ont officiellement été reconnus en appellation d’origine protégée (AOP) par l'Union Européenne. Concrètement, cela va permettre une protection internationale du nom « Pic Saint-Loup » pour les rouges et rosés produits sur son terroir.
« On était au courant depuis une quinzaine de jours mais après toutes les crises traversées, c’est toujours réjouissant d’avoir de bonnes nouvelles ! » Benoit Viot est désormais le président de l’AOP Pic Saint-Loup. La nouvelle a été officialisée vendredi 7 juillet par publication du règlement d’exécution au Journal officiel de l’Union Européenne. « C’est la conclusion d’un long processus, de VDQS à l’AOC Languedoc Pic Saint-Loup puis de l’AOC à l’AOP, a ajouté l’intéressé, également vigneron au domaine Le Chemin des Rêves à Saint-Gély-du-Fesc. Le principal intérêt c’est une protection juridique très forte de notre nom qui est si souvent convoité par d’autres boissons par exemple. Le pic Saint-Loup, c’est notre valeur, notre richesse, c’est important qu’il soit bien défendu au niveau international. » Concrètement, l'AOP est une protection garantissant qu'un produit a été transformé et élaboré dans une zone géographique reconnue pour son savoir-faire particulier. Elle est donc indissociable de la notion de terroir qui désigne un ensemble de terres fournissant un produit agricole caractéristique. « C’est l’aboutissement d’une ambition, d’un collectif déterminé, d’une somme de volontés pour mettre en avant un terroir exceptionnel, poursuit Benoit Viot. Quand je suis arrivé il y a vingt-deux ans, j’ai été très impressionné par l’engagement des uns et des autres. La qualité n’était déjà pas une option, il fallait viser très haut dès le début. »
« Tous les indicateurs sont au vert ! »
Aujourd’hui, le travail paie puisque l’AOP Pic Saint-Loup est dans une belle dynamique commerciale avec le record de 6 millions de bouteilles commercialisées en 2022, des prix élevés, un vrac qui dépasse les 400 € l’hectolitre et des stocks plutôt bas. « Tous les indicateurs sont au vert, confirme le président de l’appellation. En plus, la relève est là, la jeunesse a compris que l’ambition était notre force, qu’on ne pouvait pas faire de vins moyens. » Avec un profil qui évolue. « Les vigneronnes et vignerons produisent des vins plus buvables tout en gardant de la complexité. On va vers plus de finesse, de buvabilité et de fraîcheur mais en gardant le côté terroir. Il ne faut surtout pas que l’on ait que des vins glouglou, il faut que le pic Saint-Loup s’exprime ! » Et les projets d’avenir ne manquent pas, notamment le dossier des blancs (l’AOP Pic Saint-Loup n’est reconnue que pour les rouges et les rosés) qui est sur la table depuis un moment : « On voulait un parcellaire spécifique pour les blancs mais comme l’AOC a été basée sur un parcellaire pour faire des grands rouges, l’INAO veut un seul parcellaire sur un seul nom. Ça prend du temps mais on entrevoit le profil global, on a déjà des jolis blancs sur la fraîcheur, ce sera plus une clarification pour les consommateurs ! » Côté vignes, c’est tout aussi dynamique avec une étude sur le microbiote menée avec l’INRAE qui va bientôt concerner 9 domaines et plusieurs expérimentations pour lutter contre le changement climatique en partenariat avec la Chambre d’agriculture. Pour rappel, l’AOP Pic Saint-Loup, c’est 271 opérateurs (79 caves particulières et 3 caves coopératives) et 48 900 hectolitres produits sur 1 473 hectares en 2022.
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