Samedi 23 Novembre 2024
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14.09.2023
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En début de semaine, le Conseil des Grands Crus de Sauternes et Barsac présentait au château Rayne Vigneau (1er cru classé en 1855), le dernier millésime livrable. L’occasion de se faire une idée sur le millésime 2020.
« Nous avons choisi de présenter notre dernier millésime le deuxième lundi de septembre. Cela deviendra un rite. C’est notre deuxième édition » explique le nouveau président des crus classés de Sauternes et Barsac, Laurent Lefebvre. 21 des 27 crus classés étaient présents au rendez vous.
Des conditions météo particulières
L’été 2020 a été peu arrosé et chaud et le botrytis s’est fait attendre. Les premières tries ont été celles de raisins passerillés. Puis durant la 3ème semaine d’octobre le botrytis est enfin arrivé permettant au raisin de se concentrer davantage, de se confire et de se préparer à développer les touches délicates d’abricot sec et d’agrumes qu’il confère au vin. Ce furent les dernières tries. Donc, le 2020 n’est pas sans botrytis, qu’on se rassure. Les différences se faisant entre les châteaux qui ont su attendre (avec courage) et ceux qui ont ramassé une part plus importante de raisins passerillés (des lots qui sont tout de même qualitatifs).
2020 à ne pas négliger
D’une manière générale on pouvait boire des vins plutôt sur l’élégance, bien équilibré entre liqueur et acidité, présentant une bonne buvabilité au sens noble du terme, c’est-à-dire des consommables de suite. Nulle lourdeur donc et plutôt du charme. Bien souvent, on surfait sur des notes subtiles et aériennes de fleur d’acacia, d’ananas frais, et quelques touches de menthol : tel était le dénominateur commun. La bouche se montrait déliée, élégante et longue. On pouvait néanmoins identifier quelques châteaux qui ont sorti des vins à la matière plus ample, avec un certain volume et de l’onctuosité, voire de l’opulence, aptes à la garde. Là, des notes de fruits confits et de miel apparaissaient.
Des vins de Sauternes et Barsac que quelques professionnels ont du mal à placer, parfois faute d’arguments : cette présentation leur a sans doute permis de se forger une dialectique. Les Sauternes peuvent se boire à l’apéritif et pas uniquement sur le foie gras. Osons !
Les blancs secs
Il a été décidé que les châteaux qui le souhaitaient présenteraient leur vin blanc sec. Ceux-ci sont positionnés « haut de gamme » et leur originalité résident sur plusieurs facteurs. Un assemblage sauvignon-sémillon (comme pour le Sauternes), et un terroir exceptionnel. Ces blancs secs sont en appellation Bordeaux. Leur profil est élégant et raffiné. Ils ont de l’éclat, une pointe de minéralité et un nez sur des saveurs d’agrumes, de tilleul, d’aubépine. En vieillissant ils acquièrent des notes incomparables de pétrole (ah… le sémillon !). Une présentation qui va cesser d’être bientôt une révélation tant ces vins vont entrer dans le temple des grands vins blancs de France.
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