Dimanche 24 Novembre 2024
©Domaine de Cantalauze
Auteur
Date
19.09.2023
Partager
Sur l'appellation Gaillac, les grappes ont souffert de la canicule, cependant, la pluie survenue fin août est venue aider la maturation des rouges.
Les vignerons de Gaillac ont débuté la vendange des rouges il y a un peu plus d'une semaine, autour du 10 septembre. Le gamay a ouvert le bal. Il va être suivi par le duras, le braucol ou encore le prunelart, trois cépages autochtones de l'appellation tarnaise. Malgré les aléas climatiques de cette année, Caroline Granado, directrice de la maison de la vigne et du vin de Gaillac, observe une belle qualité des raisins rouges. « Ils se sont mieux comportés que les blancs, car ils étaient moins avancés quand on a eu la période de canicule », explique-t-elle, avant d'ajouter : « Ils ont été aidés par la pluie qui a suivi les fortes chaleurs. »
Sylvain Raimondi, directeur du laboratoire départemental de Gaillac, qui conseille les vignerons produisant de l'AOC Gaillac et de l'IGP Côtes du Tarn, s'accorde avec les observations de Caroline Granado. « Toutes les conditions sont réunies pour avoir de super rouges, l'acidité et les tanins sont jolis, les pépins aussi. » Sur le duras, il observe de plus petits volumes que l'année dernière mais la qualité est là, avec une belle concentration aromatique.
Le feuillage en guise de parasol
Au domaine de Catalauze, « le duras, le braucol et le prunelart n'ont pas été touchés par le mildiou », indique, enthousiaste, Pauline Laurent, vigneronne du domaine avec son conjoint Pierre Olivier. Si la canicule a fait sécher certaines baies, Pauline Laurent et Pierre-Olivier Laurent ont su limiter les dégâts. Le domaine, labellisé bio ainsi que « Nature et Progrès », a pour tradition de laisser se développer les feuilles pour disposer d'une surface foliaire étendue. Cela a permis cette année de procurer une ombre bienvenue aux raisins lors des fortes chaleurs.
Pour connaître les volumes, il est encore nécessaire de patienter. La récolte devrait se poursuivre jusqu'à la fin du mois de septembre. On s'achemine, selon Caroline Granado, vers « une petite année de rendements ». Les vignerons ont dû lutter contre le mildiou qui s'est développé grâce à la combinaison de pluies et de chaleur au début de l'été. Mais c'est finalement la canicule du 17 au 24 août qui a fait le plus souffrir les grappes, notamment celles des cépages blancs.
Articles liés