Samedi 23 Novembre 2024
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23.04.2013
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Le temps d’un déjeuner entre Alsaciens, Antoine Westermann, chef multi-étoilé, accueillait, Wolfberger à sa table, chez Drouant, pour une présentation des vins de cette cave centenaire.
Créée en 1976 à l’occasion des premiers essais sur le crémant, la marque Wolfberger, s’appuie des familles de vignerons qui, dès 1902, décident de s’unir afin de créer l’une des premières coopératives vinicoles d’Alsace à Eguisheim. Les soixante grands foudres de chêne de Hongrie, témoins de sa création, sont encore dans les chais souterrains de la cave où vieillissent leurs meilleurs crus.
Avec 13 millions de bouteilles par an, Wolfberger est devenu un des premiers producteurs d’Alsace. La production s’équilibre entre les vins tranquilles (45%) sur les sept cépages alsaciens (sylvaner, riesling, gewurztraminer, pinot gris, pinot blanc, pinot noir et muscat d’Alsace), les crémants (45%) et les eaux de vie (10%) dont quelques belles curiosités, comme cette Fleur de Bière (eau de vie de houblon) ou cette eau de vie de gentiane que le chef, doublement étoilé, Edouard Loubet (La Bastide de Capelongue) utilise pour déglacer son foie gras.
Mais pour Bertrand Dufour, directeur général, le secret de la réussite de Wolfberger, c’est de « savoir s’adapter aux marchés », notamment à l’exportation (20% du CA). Avec 1 200 hectares et 13 000 parcelles récoltées à 80% à la main, les cuvées sont sur mesure comme cet assemblage, exclusif pour la Nouvelle Zélande, de riesling, muscat et pinot blanc, ou ce pinot gris à 6 grammes de sucre résiduel (contre 16 pour son équivalent français) pour l’Australie.
S’adapter aux marchés, c’est aussi répondre aux besoins des prescripteurs comme dans ce partenariat avec des sommeliers alsaciens pour créer la gamme Signature, spécifiant ce que l’on peut attendre de chaque cépage, comme ce Pinot Gris Signature (2012) à la palette toastée s’accordant à merveille avec un filet de Saint Pierre aux morilles et aux asperges.
Et que dire du Riesling Grand Cru Rangen de Thann (2010) servi sur une poularde cuite comme un Baeckeoffe à la truffe de Richerenches ? Toute la minéralité de ce terroir volcanique, récolté en cordée en raison de importante inclinaison, couronné par un arôme tertiaire de truffe. Un accord parfait.
Texte et photographie Jean Dusaussoy
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