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La grêle a frappé dans le Mâconnais

dégâts de grêle à Beaune en 2022

Photo d'archives_DR Clément L'hôte

Auteur

Fleur
Bouyé

Date

21.06.2024

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Mercredi 19 juin, les vignes du Mâconnais ont subi un orage de grêle qui a créé des dégâts sur les grappes en formation.

Avant-hier, en fin d’après-midi, le redouté orage de grêle a fini par frapper le vignoble au Sud de Mâcon. Les générateurs anti-grêle qui avaient fonctionné de 14 à 23 heures n’ont pas permis de lutter efficacement contre les éléments. Et c’est sur un axe allant de Saint-Amour-Bellevue à Loché en passant par Saint-Vérand, Chânes, Chaintré, Crêches-sur-Saône et Vinzelles que les grêlons se sont abattus faisant des dégâts jugés aujourd’hui « assez importants ». Les estimations sont bien-sûr encore en cours mais l’optimisme n’est pas au rendez-vous chez les vignerons touchés. Selon le président de la Cave coopérative de Vinzelles, Richard Goyat, cette dernière aurait subi entre 30% et 40% de perte. Les grumes, justes formées, ont été touchées de plein fouet par des « projectiles » plus puissants qu’elles, faisant parfois plus de deux centimètres. Certains secteurs, comme Pouilly-Vinzelles et Pouilly-Loché ne seraient touchés qu’à hauteur de 10 à 20 %. La cave de Prissé (Vignerons des Terres Secrètes) a eu cette fois-ci plus de chance comme en témoigne son directeur Charles Lamboley : « nous avons craint le pire et soufflé lorsque nous avons vu les masses nuageuses s’éloigner de nos vignobles ». Les secteurs de Prissé et Davayé (appellation Saint-Véran) ont en effet été épargnés. La cave de Lugny ne déplore de même aucune perte. Vincent Nectoux, président de l’ODG Saint-Véran, n’a pas eu d’échos catastrophiques même s’il reconnaît des impacts sur de petites surfaces de l’appellation. 

Selon que vous serez rouge ou blanc…
En réalité, cela semble être davantage les parcelles au sud des communes de l’appellation Saint-Véran (Chasselas, Laignes et Saint-Véran) qui ont été touchées. Celles où l’on produit du gamay et donc du beaujolais… La grêle semble avoir choisi son camp dans cette zone frontalière. Reste que les fortes pluies, orageuses ou non, continuent à augmenter la pression mildiou dans le Mâconnais comme ailleurs. L’urgence d’un temps sec pour plusieurs semaines est plus criante que jamais.