Fusion entre Gigondas LaCave et la CAPL

Après avoir acheté la cave coopérative Le Gravillas à Sablet, la Coopérative Agricole Provence-Languedoc fusionne avec Gigondas LaCave. 

La cave de Gigondas a été créée en 1956. Elle réunit 73 adhérents sur 370 hectares pour un volume de 12 000 hectolitres répartis sur les AOC Gigondas, Vacqueyras, Beaumes-de-Venise (rouge et VDN), Cairanne, Vinsobres, Côtes du Rhône et Côtes du Rhône Villages nommés. Les crus représentant 70 % de la production. « Elle a toujours été gérée avec beaucoup de rigueur, un bon état financier, avec des fondations solides par ses réserves », souligne Christophe Esclangon son directeur. Une restructuration a eu lieu en 2019, qui ont fait évoluer la rémunération des adhérents et consolidé les investissements, avec un doublement des volumes (6 000 hl en 2017) et une modernisation des chais. Malgré cela, « elle a un équilibre précaire car tributaire des volumes apportés. Sur le Gigondas principalement nous subissons une agressivité sur le foncier. Lors de succession ou de départ à la retraite, on a des investisseurs qui arrivent avec de gros chèques ». Un partenariat avec la cave Le Gravillas à Sablet, qui appartient au groupe CAPL depuis 2020, a débuté il y a trois ans. Contrat de prestation en vinification, conseil, échanges, méthodologie, ont permis « de mieux se connaître ». Dans ce cadre, la direction de la CAPL, qui faisait face à un outil trop petit, a proposé un rapprochement. Seule option possible la fusion. Après 18 mois de négociations, elle a été officialisée en mai dernier. Tous les adhérents l’ont validé en souhaitant que les deux caves gardent leur propre identité. « C’est une fusion juridique, mais dans les faits, elles conservent leur relative autonomie, comme leur comptabilité analytique», explique Christophe Esclangon. Promu directeur du pôle vin, ce dernier a été constitué en réunissant l’équipe gestion de Gigondas pour superviser les deux caves. Elles peuvent ainsi profiter de la logistique du groupe, de ses services juridiques et comptables, entre autres. Cette externalisation a pour effet immédiat une économie non négligeable sans aucun impact social, puisque le personnel est resté en place. Mutualisation, valorisation des vins en vrac du Gravillas, élargissement de la gamme, optimisation, sont les maîtres-mots de cette fusion. Une belle opportunité dans un contexte difficile.