Samedi 23 Novembre 2024
La nouvelle cuvée Réserve nature de la coopérative Palmer & Co ©JM Brouard
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Date
08.07.2024
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La sortie d’un nouveau vin dans une gamme est toujours un évènement. La très qualitative coopérative Palmer & Co vient ainsi de mettre sur le marché un brut nature, typé tout en restant consensuel.
Il y a quelques mois, Palmer & Co avait annoncé avoir rebaptisé son champagne brut « la Réserve », un nom ombrelle qui est désormais décliné pour d’autres cuvées de la gamme. On retrouve donc également la réserve demi-sec et le dernier né, La réserve nature. Ce dernier est un assemblage de 57% de chardonnay, 24% de meunier et 19% de pinot noir, construit sur une base du millésime 2016 et intègre également 34% de vins de réserve. Ceux-ci se composent des assemblages de la Réserve en base 2015, 2014 et 2013 qui intégraient, eux aussi, des vins de réserve des assemblages de la Réserve plus anciens. « Il s’agit finalement d’une sorte de solera » indique Rémi Vervier, le Directeur Général. Un premier élément pour comprendre la patine de ce vin. Celle-ci a par ailleurs été renforcée, notamment aromatiquement, par un vieillissement prolongé sur lies de 6 ans en caves. Restait toutefois une vraie interrogation sur la composition finale du vin qui a nécessité de longs mois de réflexion et de travail. Au dégorgement, par quoi remplacer la petite proportion de vin perdue lors de l’éjection des lies dans le glaçon ? Ce qui aurait pu n’être qu’une formalité ne l’était pas. « Nous avons réalisé différents tests 18 mois avant le lancement du vin en le dégustant ensuite tous les 2 mois » explique Rémi.
Les différentes équations imaginées au départ incluaient soit de faire le plein dans la bouteille avec le même vin, soit d’ajouter des vins de réserve assez jeunes de chardonnay ou de pinot noir (3 ou 4 ans) issus de crus purs soit d’utiliser des vins issus de la soléra de chardonnay initiée il y a 35 ans et alimentée régulièrement depuis. « Très rapidement, c’est cette dernière option qui s’est la mieux exprimée » confie Rémi. Part importante de vins de réserve, vieillissement prolongé et utilisation de vins de solera pour le plein renseignent donc sur la personnalité de ce vin qui ne tombe pas dans l’écueil de certains bruts natures à la tension presque séchante et agressive en finale. Dans ce Réserve nature, rien de tout cela, au contraire. Le vin (47€) charme déjà immédiatement par sa gourmandise au nez. On retrouve pêle-mêle un beau panier d’agrumes (notamment des notes saillantes d’orange bien mûre et de citron confit), une pointe toastée réconfortante ainsi qu’un peu d’amandes grillées. Le vin présente une maturité juste et exprime une matière juteuse, portée par une acidité et des amers éloquents qui, tout en ne prenant jamais le dessus, rappellent la typicité de l’absence de dosage. Un vin droit et bien construit qui accompagnera parfaitement un début de repas comme un carpaccio de saint-jacques aux agrumes, sa légère salinité finale confirmant son statut de bon compagnon pour la table.
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