Mardi 3 Décembre 2024
Les 3 cuvées : Clos des Perrières 2021 du Château Soucherie, Équilibre 2019 de Loïc Mahé et Intemporelles 2022 du Moulin de Chauvigné
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24.10.2024
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Situé sur la rive droite de la Loire, à une quinzaine de kilomètres d’Angers, le vignoble de Savennières est exposé vers le sud et bénéficie d’un climat d’influence océanique bienfaiteur. Une trentaine de vignerons exploite environ 160 hectares de vignes qui se répartissent sur deux grands ensembles géologiques différents. Découverte.
Voici un coin de France où la douceur de vivre a depuis longtemps attiré les hommes. Ceux-ci ont défriché très tôt les collines pierreuses bordant la Loire pour planter des vignes. La Roche aux Moines, dont l’origine viticole est liée à l’exploitation des lieux par les moines de l’abbaye Saint-Nicolas d’Angers, fêtera par exemple prochainement ses 900 ans ! Il s’agit de l’une des deux autres appellations avec La Coulée de Serrant à avoir été reconnue officiellement en 2011, quand Savennières l’avait été pour sa part dès 1952.
Une grande partie est constituée de sols peu profonds sur des sables éoliens assez légers. On trouve également des coteaux parfois particulièrement pentus qui reposent pour leur part sur des formations schisteuses et schisto-gréseuses. Et partout, un seul cépage autorisé, le chenin. Il trouve ici des conditions optimales pour produire de très grands vins secs, puissants et minéraux et dotés d’un bon potentiel de garde. Bien qu’aujourd’hui plus rares, les vins moelleux et liquoreux ont toutefois également droit de cité pour le plus grand bonheur des amateurs. Les brumes du fleuve créent en effet un contexte propice au développement de la pourriture noble, essentielle pour faire naître des vins profonds, intensément aromatiques et presque éternels. Ajoutez à tout cela des paysages encore préservés où les vignes côtoient des arbres, des haies et des bosquets et vous obtenez un petit coin de paradis.
Ce clos de 1,80 hectare se situe au cœur du village de Savennières. Son terroir se compose de pas moins de 4 types de sols différents (sable, pierres volcaniques, schiste et granit) et fait l’objet de toutes les attentions. Vin identitaire en conversion biologique, il offre un nez fin et précis sur des notes élégantes de fruits jaunes (abricot bergeron) et d’agrumes délicats. Rond et frais à l’attaque, le vin s’avère fluide et cristallin en bouche, porté par une trame acide parfaitement intégrée. Sa finale se déploie longuement et s’articule autour d’une fine amertume et d’une pointe de salinité évanescente. Grande netteté.
Quel chemin parcouru pour ce vigneron qui a planté ses premières vignes en 2000 et qui veille aujourd’hui sur 4,5 hectares. Cette cuvée porte bien son nom. Sur un sol schisteux chaud et peu profond naît ce vin très séducteur. Des notes de chair de citron en guise d’introduction qui se complexifient avec quelques fruits jaunes (pêche). On découvre ensuite un jus qui a du fond et une belle présence. La matière déploie sa concentration, mais sans tomber dans la lourdeur grâce à une sapidité salivante de très bon aloi en fin de bouche. Assurément un vin de conversation, à la puissance contenue appelant par exemple de belles saint-jacques snackées et jus d’agrumes.
Sylvie Plessis et sa fille Manon travaillent à 4 mains sur le domaine pour donner naissance à des vins de très belle facture. Cette cuvée ne fait pas exception à la règle et offre une version accessible du chenin sur ce grand terroir. Très identitaire dès le nez avec une impression citronnée précise se doublant de notes plus florales à l’aération ainsi que d’une pointe de poire. Droit, le vin s’avère présent et très flatteur en bouche. La minéralité qui s’exprime sur la finale l’étire et lui confère une allonge très appréciable. Une aubaine pour l’apéritif.
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