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DiamAndes : l’aventure argentine de Malartic-Lagravière

La Bodega DiamAndes,

DiamAndes, le joyau argentin de la famille Bonnie ©DiamAndes

Auteur

Michel
Sarrazin

Date

02.10.2024

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C’est en 2005 que la famille Bonnie, propriétaire du cru classé de Graves Malartic-Lagravière, trouve dans la province de Mendoza, au pied de la cordillère des Andes, le terroir qui va lui permettre d’exprimer autrement son talent. Ce sera DiamAndes.

Michel Rolland, le célèbre œnologue bordelais, travaillait déjà depuis longtemps sur le secteur et cherchait à y acquérir un domaine. En 1999, on lui signale une opportunité, avec Vistaflores, mais la propriété est tellement vaste (850 ha) qu’il faut la découper et proposer à quelques propriétaires et investisseurs bordelais l’achat d’une fraction du domaine.

Une clause impose alors une association pour faire un assemblage commun. Le partenariat prévoit que chaque propriétaire devra verser 50 % de sa production à ce qui deviendra le fameux clos de los Siete. Les 50 % restant seront à la libre utilisation de chacun des associés. C’est ainsi que naitront, entre autres, Flechas de los Andes  (Edmond de Rothschild Heritage), Bodega Monteviejo  (famille Péré-Vergé propriétaire à Pomerol des châteaux La Violette, Le Gay, et Montviel), Cuvelier Los Andes (propriétaire de Léoville Poyferré), et donc DiamAndes. « DiamAndes fournit 35 % du clos de Los Siete » précise Jean-Jacques Bonnie. 

Une bodega moderne

« Sur les 130 ha que compte la propriété, seuls 22 ha étaient déjà planté en 1999. La majorité a été plantée entre 2005 et 2006, tout de suite après l’acquisition. Et enfin 22 ha en 2014 », précise Jean-Jacques. Situés à 1100 m d’altitude, les 130 ha d’un seul tenant de DiamAndes offrent des sols de sable, limon, cailloux et galets avec un peu d’argile et de calcaire. Un sol très drainant pour les quelque 250 mm de pluie par an – c’est peu –, ce qui impose un système d’irrigation au goutte-à-goutte bien pensé. « Il faut obliger la vigne à plonger ses racines. » Pour cela, il faut donc créer un stress hydrique, juste ce qu’il faut toutefois pour que la vigne ait de quoi vivre et nourrir le raisin. 

L’autre caractéristique de la région de Mendoza, ce sont les orages de grêle. « On a grêlé une fois, une semaine avant l’inauguration de la bodega, en 2010 », se souvient Séverine Bonnie. « Il n’y a pas eu de production du millésime 2011. Depuis, la moitié du vignoble est protégé par des filets. »

De plus, la bodega s’intègre parfaitement dans le paysage. Elle a en effet été distinguée par des prix internationaux et nationaux. Elle est l’œuvre de Mario Yanzon et Eliana Bormida, architectes à Mendoza. La construction de la cave répond au système moderne de production par gravité. Elle assure également une isolation thermique naturelle pour optimiser le vieillissement du vin.

Une gamme bien pensée

Le vignoble, certifié « bio » depuis 2022, est planté majoritairement en rouge. Le blanc est représenté par 7 ha de chardonnay et 7 ha de viognier. L’altitude et l’amplitude thermique contribuent à une bonne conservation de l’acidité. Toute la production est faite sur le concept « Vins en bouteille au Domaine ». Aucun achat de raisins en dehors de la propriété donc, pour une production qui se décline en trois gammes.

  • « Grande réserve DiamAndes de Uco », entre 26 et 28 €. Deux vins premium, un rouge et un blanc.
  • « DiamAndes de Uco » une gamme variétale, de 17,50 € à 19 € : quatre vins rouges (malbec, cabernet-sauvignon, syrah et cabernet franc) et un blanc (viognier). 
  • « Perlita », à 12,50 €, avec un rosé, un blanc et un rouge issu de « vignes jeunes sur des terroirs moins structurants » (malbec-syrah, chardonnay). 
Perlita, viognier 2022 de Diamandes
Perlita, viognier 2022
Diamandes de Uco, syrah 2019
Diamandes de Uco, syrah 2019
Terre de vins a aimé
Perlita, viognier 2022. Absolument bluffant. Très aromatique, sur une large palette d’herbes sèches, de tisane, de verveine citronnée et en arrière-plan, de poivre blanc. Mais aussi de fruits tels que la pêche blanche, le melon, et gelée de groseille. Bouche large et longue. Une sucrosité dès le milieu de bouche. Tout est là !

DiamAndes de Uco, syrah 2019. Issu de la parcelle historique de 1999. Très expressif, un rien exubérant, mais aussi élégant. Séveux sur sa chair bigarreaux. Beaucoup de fraicheur et une finale très plaisante, finement sucrée, caractérisée par le bâton de réglisse. De la fraicheur.