Mardi 26 Novembre 2024
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26.11.2024
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Depuis 1981, Vinitech-Sifel valorise les exposants qui imaginent les solutions de demain, via les Trophées de l’innovation. 79 dossiers ont été expertisés pour ce millésime 2024, avec un palmarès comprenant 20 médailles attribuées (4 en or, 5 en argent et 11 en bronze) et 19 citations.
Déjà récompensée d’un Trophée d’argent lors de la précédente édition des Trophées de l’innovation grâce à Quadr, plate-forme Web pour PC, tablettes et smartphones qui s’interface avec tous les outils de la cave et permet l’échange de données, l’entreprise est cette fois couronnée d’or avec ADCML (Analyse directe de la cinétique malolactique). Il s’agit du tout premier dispositif offrant la possibilité de suivre l’activité de la fermentation malolactique – jusque-là imperceptible –, en continu, par mesure du dégagement de CO2. Cette récompense vient saluer plus de vingt-cinq ans de recherche et développement de solutions de précision de Parsec, au service d’une œnologie toujours plus durable. Basée à Florence, en Italie, la société est incarnée par ses quatre œnologues associés, trois Italiens et un Français, Mathieu de Basquiat. Ce dernier résume parfaitement la philosophie de l’entreprise et de ses recherches : « Ne pas se contenter d’aller vers des choses simplistes, mais toujours avoir en tête d’utiliser l’ingénierie et sa précision pour offrir une véritable valeur ajoutée. »
Après cinq ans de recherche et développement intensifs, la société Infaco, fabricant français de sécateurs électriques depuis 1984, a été récompensée par la Médaille d’or des Trophées de l’innovation du Vinitech-Sifel dans la catégorie Cultures. Cette distinction met en lumière le Contactless, un dispositif de sécurité innovant intégré au sécateur professionnel. Le nouveau système de sécurité sans fil, le dispositif supplémentaire électronique de sécurité (DSES), est composé d’une gâchette conductrice qui réalise la liaison entre le corps de l’utilisateur et le système électronique du sécateur. Il fonctionne sans contact avec un module émetteur, porté sur la main opposée au sécateur et crée une « bulle de protection » invisible. Dès que le sécateur s’approche trop près de cette zone, la lame s’ouvre automatiquement, prévenant ainsi tout risque de coupure. « Ce qui rend cette innovation unique, c’est sa compatibilité avec tous nos sécateurs, même les modèles les plus anciens », souligne Morgane Mifsud, chargée de communication chez Infaco. « Cela permet aux viticulteurs d’équiper leur matériel existant et de bénéficier d’un niveau de sécurité optimal sans avoir à investir dans de nouveaux outils. »
Créée en 2011 et à l’origine du Forum international de la robotique agricole (Fira), Naïo Technologies se positionne comme le leader mondial du secteur avec une gamme de quatre robots présents sur cinq continents. Naïo conçoit ainsi des robots autonomes électriques innovants pour aider les producteurs à faire face « aux enjeux de l’agriculture 4.0 ». Ces robots se nomment Oz (petit assistant agricole pour tâches chronophages et pénibles comme le binage et le désherbage), Orio (porte-outil pour cultures légumières et grandes cultures), Ted (engin spécialement adapté à la viticulture, travaillant les sols pour supprimer l’usage des herbicides) et Jo (chenillard autonome pour vignes étroites et pépinières). Basée à Escalquens (Haute-Garonne), l’entreprise fondée par deux jeunes roboticiens de l’école Imerir à Perpignan, Aymeric Barthes et Gaëtan Séverac, emploie actuellement plus de 70 personnes. Elle est soutenue par des investisseurs de référence tels que Mirova, Bpifrance, CapAgro ou encore Demeter.
Les Trophées de l’innovation Vinitech-Sifel 2024 ont particulièrement salué l’avancée que constitue l’autonomie augmentée des robots de Naïo Technologies – c’est-à-dire leur capacité à fonctionner sans surveillance humaine, en suivant des tâches automatisées, dans le respect des paramètres prédéfinis et des conditions de sécurité. L’entreprise précise que l’IA (intelligence artificielle) « peut être utilisée sur les robots pour garantir les exigences de sécurité, mais ne peut en aucun cas être le seul système de détection en place ». Le système de détection d’IA doit être certifié, or aucune certification liée à l’IA n’est en place à ce jour pour le faire.
Ce n’est pas la première fois que cette entreprise familiale créée en 1947 est primée au Salon Vinitech. Maubrac a en effet derrière elle une longue tradition de recherche et développement. En 1998, elle avait ainsi déjà reçu une médaille pour son outil d’aide à l’encaissage pour les cartons de six debout, ou encore en 2000 pour sa machine Tom Caiss, qui forme et ferme les caisses de formats multiples. Aujourd’hui, elle propose encore un nouveau produit, Dispo, une machine de 1,70 sur 1,50 m, qui après avoir isolé un lot de six bouteilles, les dispose tête-bêche par basculement, oriente les étiquettes grâce à une caméra assistée par l’intelligence artificielle, et facilite l’encaissage à l’aide de ventouses. Une petite révolution au royaume du carton alors que le poste d’encaissage est réputé très fastidieux, et entraîne souvent des maladies professionnelles. Grâce à cette machine au contraire, l’opérateur pourra travailler plus rapidement tout en fournissant beaucoup moins d’effort. Pour Charles Velasco, l’un des directeurs, cette nouvelle récompense est une belle reconnaissance. « Ce trophée honore le travail d’équipe abouti et un programme de recherche et développement qui s’est inscrit dans la durée avec un résultat pertinent. » Y. T.
Propos recueillis par Julien Morel, Mathieu Doumenge, Julia Bouchet et Yves Tesson
Retrouvez tous les Trophées en détails ici
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