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[Concours du meilleur caviste de France] Retour sur la 6ᵉ édition

Olivier Leseul, meilleur caviste de France 2024, entouré de ses prédécésseurs

Olivier Leseul, meilleur caviste de France 2024, entouré de ses prédécesseurs ©Adrien Viller

Auteur

Laura
Bernaulte

Date

25.10.2024

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La compétition biennale intercavistes créée par le Syndicat des cavistes professionnels (SCP) et organisée par Terre de vins s’est clôturée ce lundi 21 octobre à Cognac. Elle a vu le sacre d’Olivier Leseul (Cep & Malt, Chelles, 77), accompagné sur le podium de Benoît Laly (Laly, Autun, 71), caviste d’argent, et de Pierre Jacob (EcriVins, Molsheim, 67), caviste de bronze, sans oublier la meilleure jeune caviste de France, Rachel Gay (La Planque Caviste, Thônes, 74). Flashback en mots et en photos sur la remise des prix.

Lundi 21 octobre au soir, après un véritable marathon d’épreuves écrites et orales, de connaissances comme de dégustation – avec, pour la première fois, des qualifications, une demi-finale et une finale orchestrées sur deux jours consécutifs –, l’émotion était palpable dans la salle de remise des prix, aux Chais Monnet. Candidats et leurs proches, anciens vainqueurs, partenaires, membres du SCP, de Terre de vins et de Sud Ouest, tous étaient rassemblés le temps d’une cérémonie conviviale pour célébrer les lauréats et clore en apothéose ce beau week-end. 

Le prix de meilleur caviste de France 2024, remis à Olivier Leseul par David Morin (meilleur caviste de France 2022), aux côtés de Canard-Duchêne 
Le prix de meilleur caviste de France 2024, remis à Olivier Leseul par David Morin (meilleur caviste de France 2022), aux côtés de Jérôme Durand, directeur général de Canard-Duchêne. ©Adrien Viller

Olivier Leseul 

« Durant ce week-end, j’ai douté tout le temps. Il y a une ou deux épreuves sur lesquelles j'étais détendu, où je suis sorti en me disant que j'avais bien fait, même si les autres avaient peut-être fait mieux. Et d'autres où je suis sorti en me disant que c'était la catastrophe. Hier soir, je ne me voyais pas en finale, mais finalement… Il faut savoir qu'en 2020, à l’annonce du palmarès, vous n'aviez pas annoncé mon nom du tout. Depuis quatre ans, j'ai tout fait pour revenir au plus haut niveau ! » 

David Morin 

« Être meilleur caviste de France, c'est un peu comme Miss France, mais version vin, même s’il n'y a pas de diadème ! Pendant deux ans, c'est l'éclate totale, on est avec les fournisseurs, on prend plus de temps avec les producteurs. Il ne faut pas oublier que c'est aussi grâce à eux qu'on est là. Petite ou grande maison, ils nous aident toujours. Nous sommes un trait d'union entre eux et les clients. » 

Le prix de caviste d’argent, remis à Benoît Laly par Matthieu Potin (meilleur caviste de France 2020), aux côtés du BNIC
Le prix de caviste d’argent, remis à Benoît Laly par Matthieu Potin (meilleur caviste de France 2020), aux côtés de Florent Morillon, président du BNIC. ©Adrien Viller

Benoît Laly 

« Je suis très heureux d'être là et je voudrais remercier tout le monde, particulièrement l'organisation, les petites mains qui nous ont accompagnés, soulagés, toute l'équipe du SCP, les créateurs des questions, tous ceux qui m'ont coaché et accompagné. Je me prépare depuis deux ans, je m’étais déjà présenté en 2022 et c'est d’ailleurs ce qui m'a fait adhérer à la Fédération des cavistes indépendants (FCI) et au SCP. À travers ces adhésions, j'ai aussi rencontré une belle famille, et mon seul regret, c’est de ne pas avoir adhéré beaucoup plus tôt ! Il y a deux ans, j'y suis allé plus qu'en touriste. Les 40 qualifiés avaient été annoncés à l'assemblée générale de la FCI, et le président Cyril Coniglio avait motivé les indépendants pour qu’ils essaient de gagner. Je m'étais dit que j'allais travailler en rentrant, mais j’ai constaté que le timing pour gagner était beaucoup trop court, dans un métier très complexe et très vaste, et je me suis réellement décidé après la finale de 2022. J’ai aussi décidé de participer parce que je suis issu d'une grande famille dans le vin. Je suis la 9ᵉ génération, avec six générations de vignerons et trois de négociants en vin-cavistes. Participer à ce genre de concours, c'est une belle aventure pour l'histoire familiale, et pour mettre en avant notre petite cave dans notre petite ville d’Autun. »

Matthieu Potin

« Le fait de passer côté jury, c'est du plaisir, mais aussi une certaine forme de responsabilité. C'est beaucoup d'émotions assez similaires d'un côté et de l'autre. Être sur scène, se présenter, se mettre à nu dans ce type de concours, c'est toujours périlleux. On sait ce que c'est de se tromper, de ne pas y arriver, de rentrer déçu. Toutes ces émotions-là, il n'y a pas que celui qui gagne ou qui est meilleur jeune caviste qui les vit. Je pense aussi à ceux qui ont été déçus hier et seront déçus ce soir. J'ai une pensée pour tout le monde, et aussi pour les petites mains, les équipes qui ont organisé ça depuis longtemps, ceux qui créent les questions, qui fédèrent, qui communiquent autour de nous, qui ont travaillé pendant tout le week-end à des heures un petit peu plus larges, et ont montré que dans l'organisation, il y a une méthode, un travail, un savoir-faire. Je trouve ça assez formidable ! »  

Le prix de caviste de bronze, remis à Pierre Jacob par Cyril Coniglio (meilleur caviste de France 2018), aux côtés des Côtes du Rhône.
Le prix de caviste de bronze, remis à Pierre Jacob par Cyril Coniglio (meilleur caviste de France 2018), aux côtés des Côtes du Rhône. ©Adrien Viller

Pierre Jacob

« Je suis tombé dans l'univers de la gastronomie et du vin quand j’étais petit. Je suis né dans une famille d'épicuriens gastronomes, mon orientation est venue assez naturellement. J’ai d'abord été sommelier en restauration pendant des années. Puis j'ai créé une famille, donc j’ai voulu passer plus de temps avec mes deux enfants et ma femme, et vivre de ma passion différemment. J'en suis encore plus heureux aujourd'hui. Il y a des mois de travail derrière ce jour, donc je suis heureux d'être ici, c'est puissant en émotions ! »

Cyril Coniglio

« J’ai trouvé cette promotion excellente, ils nous ont fait rêver, nous ont donné envie, c'est ce qu'on voulait ! On a besoin de cavistes qui sachent transmettre, ils y sont arrivés, c'était parfait. »

Le prix de Meilleur jeune caviste 2024, remis à Rachel Gay par Stéphane Alberti (meilleur caviste de France 2014), aux côtés de Premium Craft Spirits.
Le prix de Meilleur jeune caviste 2024, remis à Rachel Gay par Stéphane Alberti (meilleur caviste de France 2014), aux côtés de Premium Craft Spirits. ©Adrien Viller

Rachel Gay

« J'ai beaucoup d'émotion, j'ai longtemps travaillé pour ça, je suis fière d'être là. Le vin, c’est une vocation depuis que j’ai dix ans. En famille, j'ai trempé un doigt dans un muscat Corse, et j'ai dit que c'était ça que je voulais faire. J'ai fait toutes mes études dans ce secteur, je savais que je voulais être caviste. Je parle avec passion des vignerons, c'est sincère, je le ressens vraiment, j'aime ce qu’ils font, l'histoire, le produit en lui-même ! » 

Stéphane Alberti

« Je suis très fier de transmettre ce trophée du meilleur jeune, c'est l'avenir de la profession. À l'âge où j'ai été titré, je ne suis pas sûr qu’à l’oral, j'avais autant de savoir, de connaissances et d'aisance. » 

Patrick Jourdain, président du Syndicat des cavistes professionnels (SCP), Nicolas Sterckx, directeur général du Groupe Sud Ouest et Florent Morillon, président du BNIC. ©Adrien Viller

Le mot de Patrick Jourdain, président du SCP 

« Ce concours sert à promouvoir le métier, à faire voir au consommateur que le caviste, c'est le conseil gratuit, et qu'il ne faut pas hésiter à pousser les portes des caves, car il va vivre du bonheur chez ce commerçant qui est l'ambassadeur des producteurs jusqu'au consommateur final. C'est très important pour nous d’avoir des choses à raconter aux clients, et pour leur raconter ces choses, il faut qu'on aille de l'avant pour les apprendre et pouvoir ensuite les transmettre. » 

Le mot de Nicolas Sterckx, directeur général du Groupe Sud Ouest 

« Je suis très fier et heureux d'être là, pour saluer le parcours de chacun. Vous êtes des passeurs d'information, de passion, de subtilité entre des produits, des producteurs, des terroirs, auprès de gens qui vont s'y intéresser et que vous allez aider à s'y intéresser. Nous faisons un peu le même métier, car nous sommes dans les médias et passons de l'information entre des personnes qui portent des projets et qui génèrent des événements, et un public qui va lire et s'y intéresser. Nous sommes des passeurs rassemblés dans cette salle. En tant que groupe média régional, on s'intéresse beaucoup au local, au territoire, à ce qui se passe dans les villages et les villes. Notre enjeu, c'est de le répercuter sur le plan régional et national. On est en plein dans notre ADN quand on voit des entrepreneurs comme des cavistes indépendants ou des réseaux comme ceux rassemblés ici, donc c'est une double joie d'être avec vous ce soir. Le fait d'être nommé dans ce concours va booster votre activité, vous faire rayonner, vous faire connaître. Ça nous rend heureux de contribuer à ce que vos activités se développent, et qu’en tant que média, on ait pu éclairer les consommateurs, les gens qui s'intéressent aux vins et spiritueux, et qu’on les ait conduits à aller vers un bon caviste qui va bien les conseiller et les fidéliser. » 

©Adrien Viller
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