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Cognac respire après les nouvelles mesures chinoises sur les importations

Cognac respire après les dernières annonces de Pékin.

Auteur

AFP

Date

12.11.2024

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Le Bureau national interprofessionnel du cognac (BNIC) a évoqué mardi « un signal positif » au lendemain des nouvelles « mesures antidumping temporaires » par la Chine sur les brandys importés de l'Union européenne, qui devraient remplacer les cautions douanières par des lettres de garanties bancaires.

La Chine impose depuis le 11 octobre aux importateurs de brandys européens (les eaux-de-vie à base de vin), dont le cognac représente 95 % du total, de déposer une caution auprès des douanes chinoises, dans le cadre d'une enquête anti-dumping. Cette dernière est largement perçue comme une mesure de rétorsion après le soutien appuyé de la France à l'imposition par l'UE de surtaxes douanières sur les voitures électriques importées de Chine.

Lundi, le ministère chinois du Commerce a indiqué dans un communiqué, présenté comme une « annonce complémentaire », que les « mesures antidumping temporaires » prendraient « la forme d'une caution ou d'une lettre de garantie ». « Les droits jusqu'à présent perçus sous forme de caution restent dus par les importateurs de Cognac, analyse le BNIC dans un communiqué transmis à l'AFP. Mais ils pourront maintenant aussi faire l'objet d'une garantie bancaire, peut-être plus facile à gérer. » « Nous sommes en train de regarder comment cela sera concrètement appliqué. Nous voyons néanmoins ce développement comme un signal positif », ajoute l'interprofession.

« Un geste d'ouverture »

Le directeur du BNIC, Raphaël Delpech, évoque chez nos confrères du journal Sud Ouest « un message éminemment politique que nous percevons comme un geste d'ouverture ». « Cela montre que les arguments du gouvernement français ont été compris par les autorités chinoises », ajoute-t-il. La semaine dernière, la ministre française déléguée au Commerce extérieur, Sophie Primas, avait déclaré que les négociations restaient « clairement ouvertes » avec Pékin sur ce sujet, sans écarter l'option d'une réplique de Paris.

L'imposition de ces surtaxes douanières est un coup dur pour le cognac, qui est ultra-dépendant des exportations (98 % de ses ventes), d'autant que la Chine est son deuxième marché (25 %). La filière pourrait en outre voir l'accès à son premier marché, les États-Unis (38 %), se compliquer, puisque le président élu Donald Trump a menacé pendant sa campagne de renforcer les droits de douanes tous azimuts. Outre les brandys, la Chine mène également des enquêtes antidumping visant le porc et les produits laitiers importés de l'UE, faisant planer une menace sur ces secteurs.