Six champagnes à ouvrir pour les fêtes

Les fêtes de fin d'année sont l'occasion idéale pour ouvrir une bouteille de champagne. Mais alors qui choisir parmi la pléthore de Maisons ? Découvrez la première partie de nos coups de cœur issus de notre grande dégustation de champagnes bruts sans année parue dans « Terre de vins » numéro 102.

Abelé 1757 Brut

Le jury a été littéralement envoûté par l’équilibre très réussi, entre expressivité et finesse, de cette cuvée signature de la Maison Abelé, née de l’assemblage des trois cépages champenois. Alléchant, de belle complexité, le nez est porté par la fraîcheur de notes florales, fruitées, exotiques, d’une pointe citronnée, accompagnées de gourmands arômes pâtissiers, briochés et beurrés. Cette délectable première impression se poursuit sur une bouche ample et gourmande, tonifiée par une effervescence présente mais fine, et par une appréciable tension en finale, laissant le palais frais.
95/100 - 44 € - Avec un carpaccio de saint-jacques.

Castelnau Brut

La belle expression des chardonnays (40 %) donne à ce champagne toute sa gourmandise, sa fraîcheur et sa finesse. Le meunier (40 %) et le pinot noir (20 %) sont quant à eux porteurs de puissance et d'équilibre. Chez Castelnau, c'est l'art du vieillissement qui est mis en avant, avec pas moins de cinq années sur lattes pour ce magnifique Brut. Son registre est plutôt pâtissier sur des notes de vanille, de toasté. On retrouve également des arômes d'écorces d'agrumes ainsi qu'un léger boisé. La bouche présente une belle matière avec une fraîcheur contenue. L'équilibre est parfait.
94/100 - 37 € - Avec une brioche perdue, sorbet feuilles de shiso.

Duval Leroy Fleur de Champagne 1ᵉʳ cru

Lors de sa création en 1911, on discerna au nez un arôme de fleurs de vigne. De là vient le nom de cette superbe cuvée, composée de 70 % de chardonnay et de 30 % de pinot noir. Tous les membres du jury ont en effet senti les fleurs blanches dans la palette aromatique, complétées par de fins agrumes et des notes toastées et pâtissières. L'élégance est de mise dès le nez. La bouche tendue sur le citron est à la fois précise, délicate et charnue. La soie semble habiller ce champagne gracieux, éclatant et enlevé. Tout est en équilibre, telle une ballerine sur ses pointes.
95/100 - 46,40 € - Avec un sabayon de langoustines et saint-jacques.

Gauthier Brut

Robe cristalline et fines bulles parfaitement intégrées. Le nez est complexe, évoluant de notes florales délicates (frangipanier) vers des arômes plus fruités (cerise blanche, fruits blancs confits). L'attaque est franche et la bouche ample et élégante, avec une belle tension entre la douceur du fruit (pêche et poire) et l'acidité vive des agrumes et de la pomme verte. La finale est longue et persistante, sur des notes d'amande amère, de brioche, de biscuit témoignant d'un élevage maîtrisé. C'est bon et désaltérant. Ce champagne Brut est une valeur sûre.
93/100 - 92,90 € - Avec des huitres gratinées.

Joseph Perrier Cuvée Royale

Un champagne qui joue avec brio la carte de la délicatesse. Le nez déploie des notes d’herbes aromatiques fraîches et d’agrumes. La bouche tendue et crayeuse offre des arômes de fleur blanche et de mie de pain. Cet ensemble tout en finesse, assez épuré, est vivifié par une pointe citronnée qui apporte dynamisme et fraîcheur. On est là dans une esthétique très champenoise qui mise sur la subtilité et non sur l’exubérance pour vous ravir le palais. Rien de surprenant donc à ce que cette maison ait pu jadis figurer parmi les prestigieux fournisseurs de la couronne d’Angleterre. Dans cet assemblage équilibré des trois cépages, on soulignera la place de quelques jolis crus de la vallée de la Marne : Hautvillers, Damery, Cumières…
96/100 - 39,90 € - Avec un vieux comté.

Louis Roederer Collection 244

Le millésime 2019, très solaire, a offert des raisins d’une belle maturité. Pour ramener de la fraîcheur, le chef de caves a bloqué la fermentation malolactique sur 65 % des vins. Et pour renforcer la complexité, il a utilisé des vins de réserve de tous les millésimes précédents jusqu’en 2012, une part ayant été élevée sous bois. Le résultat, c’est un champagne distingué, doté d’une fine effervescence, qui s’exprime sur des arômes de fruits blancs apportant une jolie rondeur et sur des notes de noisette fraîche reflétant la proportion importante de chardonnay (41 %). Ajoutez une pointe d’agrume vivifiante, du poivre blanc, le côté tapissant de la craie et voici le tableau complet.
97/100 - 60 € - Avec des saint-jacques poêlées au beurre d'agrumes.

Retrouvez la seconde partie de ces coups de cœur mardi 31 décembre.