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Château Saint-Go, « un vin féminin »

Auteur

La
rédaction

Date

12.08.2013

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Dans le Gers, la coopérative Plaimont Producteurs possède Château Saint-Go, travaillé par six viticulteurs.

Leur marque de fabrique, c’est le béret. À l’image de tous les viticulteurs de Plaimont Producteurs, dès qu’ils sont en sortie officielle, Serge Dualé et Damien Grenier doivent visser le couvre-chef noir du Gascon.

Ils ne sont pas propriétaires de Château Saint-Go mais ils font partie des six viticulteurs qui travaillent pour la coopérative. Seule cette équipe œuvre sur les vignes de ce château qui fut, jusqu’au milieu de la deuxième guerre mondiale, propriété privée détruite lors d’attaques allemandes.

Sur des sables fauves

Plaimont Producteurs l’acquiert en 1989 et choisit une équipe pour travailler la vigne et le vin de ce château déjà renommé.

C’est ainsi que Serge Dualé et Damien Grenier font partie de l’aventure, eux-mêmes fils d’exploitants agricoles dans la région en polyculture et élevage. Ils sont fermiers de la cave coopérative et produisent uniquement du saint-mont.Pour autant, ils connaissent l’histoire du lieu. « Autrefois, la propriété faisait beaucoup d’armgnac. Nous avons dû arracher les pieds de cépages à armagnac et nous les avons remplacés par du tannat, du pinenc, du fer servadou et du cabernet », explique Sergue Dualé. Même s’ils ne sont pas propriétaires, ils se sentent très concernés par le produit fini. « Nous sommes aussi impliqués que si c’était notre propre domaine car il s’agit du vin que nous fabriquons, auquel nous pensons, que nous vendons, explique Damien Grenier. C’est un travail très dur car nous sommes très exigeants pour obtenir un produit le plus proche possible de ce que nous imaginions. Par exemple, si le vin que nous récoltons n’est pas assez bon, pas à la hauteur de nos espérances, il ne sera pas mis en bouteille. »

Les six viticulteurs coopératifs de Château Saint-Go vendangent en vert, pratiquent la sélection de parcelles, limitent les rendements et travaillent sur les vignes qui se situent tout autour du château actuel, sur un terroir de sables fauves au sommet de la colline de la commune de Bouzon-Gellenave, juste en face d’un autre château appartenant à Plaimont, Chateau de Sabazan. Pour les viticulteurs au béret, « c’est grâce au terroir que nos vins ont une robe pourpre, des arômes de fruits noirs et une tendance de bois vanillé. Ils se font remarquer par leur féminité et leur rondeur. »

Les vignes sont encore jeunes, elles ont donné leur première cuvée en 1992. Il en résulte un vin moins tannique que ceux que l’on peut trouver dans la région et moins charpenté. C’est pour cela que les hommes le disent « plus féminin »…

Gaëlle Richard