Dimanche 22 Décembre 2024
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14.08.2013
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Le monastère de Saint-Mont est le berceau de l’appellation, dont la coopérative Plaimont continue d’écrire l’histoire. Sébastien Faure et Murielle Rigaud veillent sur les vignes du monastère comme sur leur propre domaine.
Dominant le village de Saint-Mont, le monastère trône. Ancestral. Gardien de la tradition. Car ici, à l’extrême Est du Gers, le vin rouge a toujours existé. Comme partout, la culture de la vigne a été introduite par les moines. Le monastère de Saint-Mont, dont le vignoble produit aujourd’hui l’un des plus grands vins de l’appellation, a été fondé par des moines bénédictins, qui y plantèrent les premières vignes en 1050. Mais il a fallu attendre les années70-80 pour que le vin de ce terroir commence à être reconnu pour sa qualité suite au travail réalisé en amont.
Entre Pyrénées et océan
La cave coopérative Plaimont Producteurs est propriétaire, non pas de l’édifice du monastère qui appartient au mari de la journaliste Françoise Laborde, mais des vignes qui entoure la bâtisse.
Le cahier des charges est très stricte: pour produire du vin qui s’appelle Monastère de Saint-Mont, le raisin dont il est issu doit avoir poussé, et uniquement, sur la butte calcaire et caillouteuse du village. L’espace n’est pas large, le volume de fruit pas très important. La butte, berceau de l’appellation saint-mont, se trouve sur les premiers coteaux du Piémont pyrénéen, dominant les vallées de l’Adour.Cette proximité pyrénéenne associée à l’influence océanique, donne toute sa particularité à la climatologie du vignoble de Saint-Mont. Une pluviométrie hivernale assez soutenue, des printemps doux et humides, des étés chauds et des automnes ensoleillés, avec une importante amplitude diurne et nocturne, permettent une maturité intéressante des raisins, notamment des cépages autochtones tannat et mansengs.
«Les vins, 80% de tannat, sont assez puissants, structcurés, explique Sébastien Faure. Un peu austères sur leur jeunesse, ils vieillissent très bien en développantune belle structure.» Sébastien Faure a repris l’exploitation de son oncle après une vie passée à faire totalement autre chose et ailleurs. «Devenir vigneron était un vieux projet qui me tenait à cœur» dit-il.
Murielle Rigaud est née à Saint-Mont. Elle travaille sur l’exploitation de son arrière-grand-père qu’elle développe et à laquelle elle donne un axe très viticole. Tous deux travaillent pour la coopérative PlaimontProducteurs. «La vie du monastère, on se la bichonne, sourit la viticultrice car elle produit peu de grappe; on y fait extrêmement attention.»
«Nous sommes attachés à ce terroir car il est l’expression de nos racines, de notre village. Le produit qui en résulte nous tient évidemment très à cœur» avoue Sébastien Faure.
De l’histoire et de la tradition en bouteille.
Gaëlle Richard
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