Accueil [PRIMEURS] Ni classées, ni bourgeoises : voici les pépites de l’ombre

[PRIMEURS] Ni classées, ni bourgeoises : voici les pépites de l’ombre

Auteur

La
rédaction

Date

03.04.2014

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Le château Ségur de Cabanac à Saint-Estèphe a accueilli, durant quatre jours, la dégustation sans doute la plus confidentielle, pour ne pas dire la plus anonyme, de cette semaine des primeurs : celle de ceux qu’on appelle, faute de mieux : « Les Hors Classements » de la rive gauche.

En clair, ceux qui n’appartiennent à aucune chapelle : ils ne sont ni classés dans le marbre de 1855, ni crus bourgeois. Difficile, dans ces conditions de se faire une petite place au soleil face à l’Union des Grands Crus et à l’Alliance des crus bourgeois. Toutefois, si l’objectif n’est bien entendu pas de rivaliser avec ces deux institutions, cette dégustation, organisée par Catherine di Costanzo, semble promise à un bel avenir. La preuve, dès l’année prochaine, il est fort probable qu’elle ne soit plus seulement réservée aux journalistes. Mais bien ouverte aussi aux acheteurs.

Et, à la lueur des vins sélectionnés ici, ils devraient être plus d’un à venir passer la tête. Pour la bonne et simple raison que le rapport qualité/prix est l’un des fils rouges de cette dégustation. Ici donc, pas de stars de 1855, mais des maisons soucieuses de leur vin. Attentives à leur production et proposant des prix, pour nombre d’entre elles, en dessous des 20 euros en primeur pour le consommateur.

Cette semaine, on a ainsi pu déguster le 2013 de plusieurs appellations communales de renom. Des saint-juliens : Château du Glana, Château Lalande, Château Moulin de la Rose. Mais aussi des margaux comme le M de Malleret, Château Chantelune, Château Bessane. Citons également, en Moulis, le Château Dutruch Grand Poujeaux et quelques pépites en appellation Médoc comme Clos Manou, et Haut-Médoc avec les vins bien connus de la famille Miailhe – Coufran, Verdignan et Soudars – ou encore le château Lanessan. Saint-Estèphe n’avait pas non plus à rougir avec Meyney, Andron Blanquet et Ségur de Cabanac.

« Il n’y a pas de règlement particulier pour faire partie de cette sélection, souligne Catherine Di Costanzo, mais nous voulons que ce soit un petit groupe de châteaux qui partagent une certaine démarche qualitative. Ici, nous trouvons des vins que l’on a dans sa cave et que l’on ouvre facilement. » Que demander de plus ?

JD