Vendredi 22 Novembre 2024
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09.07.2014
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Les orages de grêle qui se sont abattus dimanche sur l’Aude et l’Hérault font peser des craintes sur les approvisionnements en raisins et le volume de production, a prévenu lundi la FNSEA.
Plus de 15 000 ha concernés étaient en cours d’évaluation lundi par les services de l’Etat, dont certaines parcelles ont été détruites à 100%, a indiqué à l’AFP Jérôme Despey, secrétaire général de la fédération des exploitants agricoles et viticulteurs dans l’Hérault.
« Ces intempéries se produisent à un moment très sensible pour la vigne, au stade de fermeture de la grappe alors que nous sommes à un mois des vendanges » particulièrement précoces, prévues le 15 août, rapporte-t-il.
« Là où la vigne n’a pas été détruite à 100% on peut espérer une cicatrisation à condition de surveiller de très près l’apparition de maladies », prévient-il.
Mais surtout, M. Despey, qui préside également le conseil de la filière viticulture de FranceAgriMer, redoute déjà une « nouvelle baisse de production » du vignoble français.
« On voit depuis quelques années une recrudescence du phénomène des orages. Aucune région n’est épargnée » remarque-t-il citant la Bourgogne pour la troisième année consécutive, les Charentes et de nouveau le Bordelais le mois dernier, très affecté déjà en 2013.
« Va se poser le problème d’approvisionnement, nous risquons de nouveau de perdre des parts de marché alors que les conditions climatiques nous amènent d’année en année à avoir les plus petites productions jamais connues », insiste-t-il.
« Nous n’avons pas encore cette année de prévisions de récoltes, mais déjà ces phénomènes vont impacter la production viticole française », estime-t-il.
Selon l’Union des maisons et marques de vins (UMVin) qui représente le négoce, la production française a baissé de 22% en volumes entre 2002 et 2013 (14% en surfaces) et « la part de la France dans les échanges mondiaux a chuté de 50% en 30 ans ».
En 2013, la France (42 millions d’hl) était devancée par l’Italie (45) et l’Espagne (44, 7) selon l’Organisation internationale du Vin (OIV).
Par ailleurs, seul un huitième du vignoble français, 100 000 ha sur 800 000, est assuré, remarque M. Despey. Mais les viticulteurs de sa région sont « plutôt mieux assurés que les autres » grâce aux contrats groupés souscrits par les coopératives.
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