Vendredi 22 Novembre 2024
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07.11.2014
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« Lille s’est imposée comme une destination idéale car cette belle ville du Nord de la France recèle un grand nombre d’amateurs des grands vins de Bordeaux et particulièrement des crus bourgeois ». la déclaration est de Frédéric de Luze, le président de l’Alliance des Crus Bourgeois qui rassemble quelque 250 propriétés. Hier soir, cinquante d’entre elles avaient fait le déplacement dans le Nord, offrant un panorama de toute la diversité des vins du Médoc au détour de sept appellations prestigieuses : Médoc, Haut Médoc, Listrac-Médoc, Moulis, Margaux, Pauillac et Saint-Estèphe.
Près de 500 personnes ont franchi le seuil de l’Hospice Comtesse, cet ancien hôpital médiéval, situé en plein cœur de Lille pour comprendre la diversité des terroirs du Médoc. Car les Crus Bourgeois commencent à se faire un nom ! C’est en tout cas le sentiment de Jean-Baptiste Cordonnier, propriétaire du château Anthonic : « Il y a trois ans, j’aurais passé ma soirée à expliquer ce qu’étaient les crus bourgeois. Ce soir, les gens qui sont venus savaient qui nous sommes. On voit que le public a bien été sélectionné. Ce ne sont pas des pique-assiettes mais de vrais consommateurs qui ont fait la démarche de venir nous rencontrer et c’est très intéressant ».
De nombreux abonnés à Terre de vins, lecteurs attentifs de terredevins.com, abonnés à la newsletter de « Terre de Vins » ont en effet fait le déplacement. Les professionnels étaient là également, parmi lesquels deux opérateurs historiques de la place lilloise, Auchan et Cuvelier-Fauvarque. « Les crus bourgeois, c’est vraiment top, insiste Xavier Leclerc, patron du rayon vins à Auchan Roncq, et premier caviste de France en terme de chiffre d’affaire vins et spiritueux (40 millions d’euros !). Ce sont des vins que les gens peuvent s’offrir. La zone de prix est bonne car il faut avouer qu’aujourd’hui au delà de 20€ la situation est difficile. Un grand nombre de consommateurs ont le sentiment que les bordeaux sont trop chers et se détournent des grands crus. L’intérêt est très fort en revanche entre 8 et 20€. Les Crus bourgeois ont une sacré carte à jouer ! »
Le responsable du rayon vin d’un autre magasin Auchan de l’agglomération lilloise (12 millions de chiffre d’affaire par an avec le vin) confirme : « Les crus bourgeois sont très intéressants pour nous, même si nous devons parfois faire un peu de pédagogie et expliquer. » Comment est en effet décerné ce « label » ? Laurence, enseignante, et Aureline, qui travaille dans les métiers du spectacle sont venues parce qu’elles boivent « de la bière mais aussi du vin au moment des repas » et voulaient « mieux comprendre » : « on situait géographiquement mais on ne savait pas bien situer les crus bourgeois dans la hiérarchie des grands vins ». Les producteurs présents ont ainsi pu faire œuvre pédagogique… Le système anti-fraude, que les crus bourgeois apposent près de la contre-étiquette au dos de la bouteille, a donné également une bonne dynamique en garantissant la traçabilité et en renforçant la qualité de la relation avec le consommateur. Car c’est bien à lui, au final, que Frédérique Dutheillet de Lamothe et son équipe des crus bourgeois veulent s’adresser, que les propriétés passent ou non par le négoce bordelais pour la distribution. Ils le savent : personne d’autre que les vignerons n’expliquera mieux à l’acheteur de vin tout l’amour, toute la passion et tout le temps qu’ils consacrent à leur terroir.
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