[Millésime Bio] La Cave St Maurice joue la carte jeune

Sur 200 vignerons apporteurs, la coopérative gardoise compte 18 professionnels de moins de 40 ans. Une vague de jeunesse qui souffle sur le salon Millésime Bio.

Alors qu’un viticulteur sur trois a plus de 60 ans en Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées, attirer les jeunes demeure un défi pour la plupart des caves coopératives. A la Cave St Maurice (Gard), 18 coopérateurs sur les 200 vignerons apporteurs ont moins de 40 ans. Voilà deux ans, une commission jeune a été créée « afin d’impliquer davantage cette tranche d’âge dans les instances dirigeantes de la structure », explique Benjamin Bonnafoux, directeur commercial de la cave.

Deuxième coopérative viticole du département par la taille (1800 ha, 140 000 hl), la cave située à Saint-Maurice de Cazevieille affiche sa confiance en l’avenir avec des adolescents, pour la plupart fils et neveux de coopérateurs, actuellement étudiants au lycée agricole de Rodilhan déjà impliqués dans la structure. « On sait qu’ils prendront la relève », affiche avec confiance le directeur commercial.

Aujourd’hui seulement 5% de la production de la Cave St Maurice est conditionné sur place, le reste est dédié au marché du vrac. Immense, l’emprise de la cave s’étend sur 44 communes, sur un croissant allant du nord de Nîmes jusqu’à quasiment la frontière ardéchoise ; en IGP Pays d’Oc, IGP Cévennes, et quelques hectares en AOP Duché d’Uzès. Point notable : 14% de la production est bio. Le premier millésime labellisé est sorti en 2012 (Prix public : 5, 50€ et 7, 50€). « Afin de sensibiliser les jeunes, nous organisons régulièrement des sorties chez Rhônéa – un des fondateurs du label Vignerons en Développement Durable, ndlr -, ou encore Frayssinet, le leader français des amendements organiques », avance-t-on sur le stand Millésime Bio de la Cave (B3 – 574)
En outre, afin d’aider les jeunes à s’installer, la cave coopérative leur fait une avance sur trésorerie la première année. Des facilités bienvenues… Si la cave rajeunit peu à peu, le défi de la reprise demeure un enjeu permanent : la majorité des vignerons a toujours plus de 50 ans.