Dimanche 24 Novembre 2024
@Photos bouteilles BNIC/Spirit Hunters/Gilles Jacob
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23.09.2016
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Retour sur la 10ème édition de la Part des Anges, vente aux enchères de prestigieux lots de cognac qui se déroulait hier soir. Les 265 700 € récoltés par la maison Artcurial constituent un record…
La dixième édition de la Part des Anges, incontournable événement cognaçais, était abritée dans une grande tente blanche, comme un vaisseau avançant vers les bords de la Charente, face au Musée des Arts de Cognac dans lequel était exposé les flacons. La manifestation, devenue désormais officiellement biennale, et qui accueillait cette année 700 invités, se devait de fêter comme il se doit cet anniversaire. D’abord par un changement d’envergure en confiant à Artcurial l’organisation de la vente aux enchères. Son département Vins & Spiritueux sous la houlette de Laurie Matheson a ainsi mis au service de l’opération son carnet d’adresses international. Preuve en est la hausse des enchères au téléphone qui ont parfois boosté les prix et un nouveau record de ventes atteint à 265 700 € dont 252 700 € pour les 24 lots de cognac (la première édition avait rassemblé 250 personnes et récolté 15000 €).
Sur le podium : le flacon Edouard de Martell, une grande champagne de 1920 brute de fûts à 48, 8° non filtré à froid, adjugé pour 31000 € au tonnelier Sylvain Charlois (la tonnellerie Leroy étant l’un des partenaires historiques de la maison du groupe Pernod Ricard) ; le XO extra old de Remy Martin signé par les membres du jury du festival de Cannes dont Sophie Marceau, assorti d’une invitation VIP avec montée des marches pour le prochain festival, adjugé a 28000 €, et une montre d’Hennessy d’1 litre. issu du chai centenaire pour 26000€. Yann Fillioux, 7ème génération de maître de chai d’Hennessy a d’ailleurs été le récipiendaire du premier « Trophée de l’engagement » pour son demi siècle à la tête des assemblages de la maison et 25 ans de participation a l’inter profession. Les fonds récoltés par la vente, parrainée cette année par le chef étoilé Guy Savoy qui ne cuisinait pas (aux fourneaux, les chefs des quatre grandes maisons Hennessy, Martell, Rémy Martin et Meukow) iront donc à la fondation Apprentis d’Auteuil et à trois projets locaux. Seul petit bémol, on a beaucoup regretté au marteau l’allant et l’humour de maître Vincent Gérard-Tasset.
La plus belle enchère pour Martell
L’opération crée par le charismatique Philippe Coste, l’ancien président de la commission de communication et le dynamique Jérôme Durand, l’ancien directeur marketing du BNIC, a pris une véritable dimension internationale. Ils voulaient en « faire un élément fédérateur pour défendre les valeurs du cognac et une vitrine pour les acheteurs de France et surtout d’ailleurs ». Apres le départ du festival du film policier sous les cieux bourguignons en 2008, La Part des Anges est devenue le moyen de braquer les projecteurs sur la petite ville charentaise dont le nom est connu dans le monde entier grâce à ses eaux-de-vie. La vente aux enchères charismatique a autant fait parler d’elle par la valeur de ces flacons que par les lieux éphémères et magiques dans laquelle elle a été organisée notamment les magnifiques chais Monnet customisés pour l’occasion, les bords de la Charente, le Château Chesnel, le Château de Brillac… Les maisons ont d’emblée joué le jeu en fournissant des flacons plus beaux les uns que les autres, des coupes inédites et rares et même des œuvres d’art afin de faire monter les enchères. Celles-ci grimpent d’abord dans les rangs des équipes pour savoir qui remportera la plus belle enchère de la soirée et pour cela, les maisons invitent leurs meilleurs acheteurs, d’Asie ou d’Amérique, ravis de voir caméras et appareils photos se braquer sur eux quand les prix s’enflamment et quand on porte des toasts répétés à la russe ou à la chinoise (camper) pour fêter une enchère. En dix ans, 235 lots ont été proposés pour un total de plus de 237 000 € avant l’édition 2016 et 5200 convives ont été accueillis à cet événement qui est aujourd’hui « attendu par toute la filière et symbole de sa réussite dans le monde entier » a rappelé le président du BNIC Jean-Bernard Larquier.
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