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(photo archive Sud-Ouest)
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22.11.2016
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Le millésime 2016 s’annonce remarquable dans le Bordelais tant au niveau de la qualité que de la quantité, avec des vins fruités et concentrés aux couleurs prononcées, selon œnologues et viticulteurs.
« Si on fait le ratio qualité/quantité, on peut parler d’un millésime exceptionnel. La qualité est merveilleuse partout, avec du volume. D’un point de vue purement qualitatif, ce n’est pas un millésime exceptionnel mais très très bon », a estimé l’œnologue d’Oenoteam Stéphane Toutoundji, qui n’avait pas connu un tel ratio qualité/quantité depuis 1990.
« On a des vins avec des fruits, très suaves, des tanins très ronds, des couleurs très profondes, une qualité en plus très homogène dans les chais », a-t-il poursuivi.
Ce millésime, moins tannique que 2015, revient pourtant de loin. Après une année compliquée, un printemps avec des attaques de mildiou et un été très sec, les prévisions de récoltes étaient au plus bas avant les vendanges. Les pluies début septembre et l’été indien pendant la récolte, qui a permis aux raisins d’atteindre une maturité parfaite, ont sauvé ce millésime.
De par leur durée, de début septembre pour les blancs jusqu’à fin octobre pour les rouges, les vendanges ont également été exceptionnelles.
Pour la qualité, 2016 fait partie de la série des grands millésimes qui se suivent comme 1982/1983, 2009/2010. Il se caractérise notamment par d’excellents merlots et un haut degré d’alcoolémie.
« On a des vins concentrés. Il va y avoir un gros travail d’élevage qui va être un peu plus compliqué qu’en 2015, 2014 où on avait une concentration moindre », a nuancé Paul Godard de Beaufort, de la Chambre d’agriculture de Gironde, pour qui le Libournais et le Médoc ont « des choses exceptionnelles ».
Contrairement au reste de la France, le volume de récolte serait en moyenne supérieur à 7% par rapport à 2015 et de 12% pour la période 2011-2015, selon Agreste (ministère de l’Agriculture). Pour de nombreux viticulteurs interrogés par l’AFP, elle est même supérieure à 10% par rapport à l’année dernière, voire plus.
Certains châteaux ont cependant connu une baisse de rendement en raison du mildiou, des vers de la grappe ou dans quelques secteurs comme à Cadillac du gel ou de la grêle. « On a eu des impacts de mildiou et la machine est tombée en panne au mauvais moment. Ce n’est pas mieux que 2015 mais 2016 va être une bonne année. La barre était très haute », a estimé Lucille Carle, du Château Croque-Michotte à Saint-Emilion.
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