Vendredi 20 Décembre 2024
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21.12.2016
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C’est donc un feu vert. Le projet des Cités des Vins (Beaune, Chablis, Mâcon) a reçu une large majorité de soutien, 72%, lors de l’assemblée générale de l’interprofession des vins de Bourgogne (BIVB). « Le projet d’une génération », selon Louis-Fabrice Latour, président du BIVB.
Avec un certain sens de la dramaturgie, la filière des vins de Bourgogne a adopté le projet de Cités des Vins, avec 72% de votes favorables, ce 19 décembre lors de l’assemblée générale de l’interprofession des vins de Bourgogne (BIVB).
Pendant près d’une heure et demie, les responsables de la filière se sont succédé à la tribune du palais des congrès de Beaune pour appuyer le projet, soit de manière franche et massive, soit plus timidement.
Une dramaturgie venue clore une année mouvementée. Jean-Michel Guillon, vigneron à Gevrey-Chambertin, n’a pas manqué de le rappeler avant de se faire l’écho d’une certaine défiance parmi ses collègues à l’issue des présentations. « Nous ne sommes pas complétement contre le projet mais je dis que nous n’avons pas de visibilité. Pour en avoir vu pas mal comme celui-là sortir de terre, y compris celui de Bordeaux, je pense qu’il serait raisonnable que l’interprofession ne s’engage pas plus financièrement. Surtout pour tenir les déficits qui vont arriver ». Des arguments qui n’auront finalement pas empêché qu’une forte majorité pour le oui l’emporte.
Les questions budgétaires, dans tous les esprits, ont été largement évoquées. Le projet beaunois se chiffre à 13, 5 millions d’euros. Son financement serait assuré très majoritairement par les collectivités et l’interprofession n’aurait à débourser qu’1, 5 million. Les débats ont surtout porté sur le coût d’exploitation annuel estimé à 2, 1 millions d’euros. « Le sujet qui nous fait à tous un peu peur », reconnaissait Pierre-Henry Gagey (co-initiateur du projet en 2010). L’interprofession table ainsi sur 100 000 entrées par an (billet d’entrée autour d’une dizaine d’euros) pour une dépense moyenne de 20 euros par visiteur. « Un risque financier très raisonnable » selon les responsables du BIVB. Ces derniers n’ont toutefois pas encore tranché sur les modalités de gestion : mise en place d’une structure sous la houlette directe de la filière ou déléguée à un opérateur privé.
Chablis et le Mâconnais n’ont pas été oubliés lors des débats. Ces deux vignobles, aux extrémités de la Bourgogne, auront eux aussi leurs « cités ». Des sites plus modestes et conçus comme des extensions à des bâtiments déjà existants. Chacun proposera un parcours visite, des ateliers, une plateforme d’information touristique. La mairie de Beaune, maitre d’œuvre du projet côte-d’orien, annonçait récemment la livraison des premiers éléments en 2018.
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