Vendredi 22 Novembre 2024
Auteur
Date
01.02.2017
Partager
Alors que les professionnels sillonnaient les allées du Parc des Expositions de Marseille-Chanot pour la deuxième journée du salon Millésime Bio, rien ne semble venir perturber le bon fonctionnement du plus grand rassemblement de vins bios en France. Une fréquentation équivalente à celle de l’année dernière (à la même heure) malgré le changement de ville, davantage d’importateurs et plus de nationalités représentées chez les visiteurs.. Les premières tendances, à mi-parcours s’annoncent ensoleillées.
Première édition Marseillaise, visitorat et qualité au rendez-vous
Même la préparation de la rencontre OM-OL mardi soir au stade Vélodrome à quelques mètres de là, ne semble inquiéter personne… Dans les allées de Millésime Bio, à Marseille, verres et carnets de notes se succèdent devant les tables blanches des vignerons ayant fait le choix de l’agriculture biologique.
« En comparant avec les chiffres à la même heure l’année dernière, on voit que le nombre de visiteurs est à peu près équivalent », explique Cendrine Vimont, représentant SudVinBio, organisateur de Millésime Bio. Une preuve que le « déménagement forcé » de Millésime Bio de Montpellier à Marseille pour la première fois cette année, n’a pas freiné la venue des acheteurs français et internationaux. En choisissant Marseille, seconde ville de France, cela « aurait même aidé à l’internationalisation des acheteurs, grâce à une plateforme aérienne beaucoup mieux desservie », analyse Séverine Bourrier, vigneronne de Château de l’Ou (Roussillon) et présidente de la commission Salon de SudVinBio. Ce mardi, les chiffres de fréquentation montraient plus de pays représentés : « Nous observons beaucoup plus de professionnels scandinaves. Plus d’américains aussi. Les chiffres montrent plus d’acheteurs européens que les années précédentes, notamment des belges, des allemands, etc. », expose Cendrine Vimont.
Ajoutons-y une clarté dans l’exposition des vins, les 900 exposants étant réunis dans un seul et même hall.« Être tous ensemble dans un seul hall, est très positif. C’est quelque chose que les exposants nous réclamaient chaque année. Il n’y a plus d’inégalité de passage ou de dispersion pour les acheteurs » ajoute la vigneronne.
Avec 10% de pré-inscriptions des visiteurs avant l’ouverture du salon, et le dépassement de la barre des 900 exposants cette année, Millésime Bio pourrait atteindre les 5000 visiteurs professionnels d’ici la fin de son édition (contre 4500 l’année dernière).
Édition 2018, Marseille ou Montpellier ?
Des rumeurs circulent déjà… Pour certains, Millésime Bio s’installera désormais à Marseille chaque année, pour d’autres il devra revenir à sa ville historique Montpellier, certains nomment même Toulouse comme lieu potentiel de la prochaine édition. Les organisateurs de SudVinBio sont bien plus prudents : « Personne n’est en capacité à ce stade de savoir ce que nous ferons l’année prochaine. C’est une décision qui se décidera en conseil d’administration, après la fin du salon, il faut établir le bilan complet de l’édition que nous sommes en train de vivre, et un retour de nos exposants grâce à des questionnaires que nous envoyons chaque année. Cela dépendra également des positionnements des autres salons (comprendre Vinisud, NDLR) et politiques du conseil régional d’Occitanie. Toulouse ? je ne sais pas d’où ça sort, la question ne se pose pas… », explique la représentante de SudVinBio.
Même si une certaine envie de revenir à Montpellier pointe assez vite dans le discours. A condition que Vinisud leur en laisse la possibilité. « Nous étions tranquillement en pleine organisation de notre salon, sans rien demander à personne, sans changer nos dates, lorsqu’on nous a imposé un autre salon aux mêmes dates, sans nous demander notre avis. Nous avons interrogé nos adhérents, et à 78%, ils n’étaient pas d’accord pour être absorbés de cette manière et risquer de changer l’identité de ce rendez-vous. Nous avons donc été obligé de déménager à cause de cette situation que nous n’avions pas choisi », affirme Sévérine Bourrier.
Avant d’ajouter : « soyons clairs, Montpellier, c’est la maison, ce sont nos racines, ça a été difficile d’en partir. Si nous avons de nouveau la possibilité de cohabiter normalement avec les autres salons, rien ne nous empêche de revenir. Mais nous ne lâcherons pas nos conditions ».
Un retour à Montpellier, qui semblerait également logique pour la bonne logistique de l’organisation de ce grand rendez-vous. « Nos bureaux sont installés à proximité du Parc des Expositions de Montpellier. Le déménagement à Marseille nous imposé des budgets humains et logistiques supplémentaires », explique Cendrine Vimont. « Mais nous avons été très bien accueilli par les équipes du Parc Chanot, nos vignerons étaient d’accord en grande majorité pour suivre, et les chiffres pour l’instant sont très intéressants sur la qualité du visitorat. Il faut qu’on voit si les adhérents suivraient » Un retour au bercail donc, pourquoi pas, mais pas à tous prix.
Articles liés