Jeudi 26 Décembre 2024
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01.12.2011
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Le nombre des exploitations viticoles a diminué de 25% en dix ans en France tandis que la surface consacrée à la vigne a elle aussi baissé, la région Languedoc-Roussillon étant la première touchée, selon les résultats du recensement agricole sur la viticulture, publiés cette semaine.
Le recensement porte sur la période 2000-2010. Les résultats sont publiés filière par filière, au fur et à mesure de leur décryptage par le service statistiques du ministère de l’agriculture, Agreste Primeur.
En 2010, le vignoble français comptait quelque 85.200 exploitations, contre quelque 110.000 dix ans plus tôt (-25%). La surface a quant à elle baissé de 11%, passant de 876.200 hectares à 788.700 ha. Comme le reste de l’agriculture, la filière se féminise : 27% des chefs d’exploitation sont des femmes (contre 23% pour les autres filières). En 2000, les femmes représentaient 23% des exploitants et en 1988, seulement 13, 5%. L’âge moyen du viticulteur est de 52 ans, soit un an de plus que l’ensemble des agriculteurs.
Premier vignoble français, le Languedoc-Roussillon a perdu pendant la dernière décennie plus du cinquième (21, 3%) de sa superficie pour arriver à 201.500 ha. Après avoir longtemps privilégié la quantité, la région s’est résolue à une restructuration drastique de son vignoble, accompagnée de vastes plans d’arrachage de vignes. Malgré ce recul, le Languedoc-Roussillon demeure la plus importante région viticole de France et du monde (en surface), une première place qu’elle a toutefois de plus en plus de difficulté à tenir.
En deuxième position, loin derrière le Languedoc-Roussillon, figurent la Vallée du Rhône-Provence (148.500 ha), un bassin qui a lui aussi perdu 11, 4% de sa surface, et l’Aquitaine à 137.600 ha (-5, 4%).
La région des Charentes (Cognac) avec 79.900 ha est stable (-0, 1%) devant le Val de Loire et le Centre en recul (62.100 ha, -8, 1%), comme le bassin viticole composé de la Bourgogne, du Beaujolais, de la Savoie et du Jura (53.100 ha, -5, 7%) et le Sud-Ouest (40.400 ha, -15%).
A contre-courant, deux régions ont vu leur superficie augmenter : la Champagne (33.400, +7, 6%), et l’Alsace (16.200, +5, 1%).
Plus des deux-tiers des exploitations (68%) produisent du vin AOP (Appellation d’origine protégée, ex-AOC appellation d’origine contrôlée) et certains bassins comme la Champagne, l’Alsace, l’Aquitaine, la Bourgogne, le Beaujolais, la Savoie et le Jura se consacrent quasi-exclusivement à cette production.
En 2010, les coopératives ont vinifié 39% de la production pour 55% par les caves particulières, autrement dit les vignerons indépendants, qui dix ans plus tôt vinifiaient 51% de la production. « Cette légère augmentation est plus liée au fait que les régions où les coopératives sont présentes régressent dans la production nationale, comme c’est le cas dans le Languedoc-Roussillon, alors que les régions où il y a plus de caves particulières, comme l’Alsace et la Bourgogne, résistent mieux », souligne un expert du ministère.
Plus du quart de la production (28%) des caves particulières est commercialisé directement aux consommateurs, une part bien inférieure aux ventes effectuées via les négociants ou groupe de producteurs (64%). Un modèle que nombre de vignerons voudraient renverser, estimant être victimes d’une « très forte pression sur les prix » de la part des négociants.
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