Lundi 23 Décembre 2024
(Photo Laurent Gotti)
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Date
03.05.2017
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En Côtes de Beaune et de Nuits la mobilisation contre le gel a été exceptionnelle. Le scénario de 2016 était à éviter à tout prix. Le gros du danger semble écarté.
D’immenses brasiers, une fumée épaisse et des hélicoptères qui tournent aux premières lueurs du jour. Les Côtes de Beaune et de Nuits ont ressemblé à un théâtre de guerre en fin de semaine de dernière. Pratiquement une scène d’Apocalypse Now.
A Puligny-Montrachet, Volnay, Gevrey-Chambertin, etc., la lutte contre le gel a pris une tournure inédite. Les tracteurs ont déposé de la paille toute la journée en vu de faire face aux températures négatives prévue en fin de nuit suivante. Résolue à ne pas connaitre la cuisante situation de l’année dernière, la communauté vigneronne s’ est organisée. Hommes, femmes, enfants, retraités, tout le petit microcosme du vin a répondu à l’appel du tocsin.
Des centaines de bottes paille ont été réparties dans les secteurs les plus gélifs. En brûlant, elles dégagent une épaisse fumée. Un rideau protecteur pour les vignes : il empêche la condensation qui survient aux premières lueurs du jour. « L’initiative est partie de quelques vignerons du village », explique Michel Ecard, viticulteur à Savigny-lès-Beaune. Ils sont nombreux à leur avoir emboiter le pas. D’autres ont utilisé la méthode des bougies (voir l’article précédent) ou encore le souffle d’un hélicoptère.« On a échappé au pire », se rassure aujourd’hui Michel Ecard. Avec lui de nombreux collègues respirent un peu mieux depuis que la météo ne prévoit plus de températures négatives. Le scénario catastrophe de 2016 ne se renouvellera pas.
« J’ai constaté seulement quelques vignes gelées dans le haut des Champs-Martins », rapporte de son côté Bruno Lorenzon, vigneron à Mercurey.
Dans le nord de Chablis les derniers échos sont pas aussi optimistes : « 7 ha gelés à 100 %. Le reste entre 30 et 50 %. Une perte de récolte à + 70 % ? Pire que 2016… Notre caveau de dégustation est actuellement fermé pour une durée indéterminée… », s’indigne Isabelle Pommier (Domaine Pommier.
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