Accueil Terroirs et Vignobles [Vinexpo] Leçons de vie par Nicolas Joly, de la Coulée de Serrant

[Vinexpo] Leçons de vie par Nicolas Joly, de la Coulée de Serrant

(photo Y. Castaing)

(photo Y. Castaing)

Auteur

Yohan
Castaing

Date

21.06.2017

Partager

Debout et sans notes, Nicolas Joly, emblématique propriétaire de la Coulée de Serrant et Président de l’association Renaissance des Appellations, est venu à Vinexpo pour expliquer sa vision du terroir.

Le but de la conférence n’était pas de donner des clés d’adoption des préceptes de la biodynamie, chère à Rudolf Steiner, mais plutôt de poser une réflexion « en toute transparence » des problématiques viticoles et sociétales auxquelles la biodynamie peut répondre pour redonner « son lustre aux appellations d’origine contrôlée ».

Pendant une heure, dans un discours aussi construit que parfois ésotérique, Nicolas Joly a démontré la nécessité de lutter contre les trois drames de la viticulture  : les désherbants, les engrais et les maladies.

Les désherbants, qui « tuent toute vie dans les sols » devraient être abordés selon une vision nouvelle que permet la biodynamie : la nécessité d’installer un écosystème d’autogestion  » dans les sols et dans les terroirs permettant ainsi de limiter par voies naturelles les différentes plantes adventices présentes dans le vignoble.

Les engrais ensuite qui, par la présence de sels, favorisent l’absorption par la plante d’une quantité d’eau plus importante que ce dont elle a besoin. Une plante « qui boit trop » donc et qui engendre le troisième drame, les maladies.

Des maladies que la biodynamie permet de gérer à condition de respecter un certain équilibre de la plante pour lutter efficacement, et par elle-même, contre les différentes attaques dont elle fait l’objet.

Même si le discours fut « théosophique », comme aurait aimé à l’appeler Rudolf Steiner, l’inventeur de la biodynamie, Nicolas Joly prône plus qu’un système de culture, mais bien une philosophie de vie. « Laissez les choses se faire, elles se feront harmonieusement » affirme-t-il avant de conclure en affirmant que les vins sont issus de lieux « et que le vin c’est un lieu avec un homme H majuscule ».

Une métaphore qui sied parfaitement à cet érudit vigneron, digne successeur de Virgile et des philosophes romains.