Cognac & Cocktail : et si on déconnectait ?

L’opération Cognac Cocktail Connexion est de retour dans les bars branchés de l’Hexagone avec 5 nouvelles dates cet automne. Imagination, création, déconnexion garanties !

C’est reparti pour un tour. Alors que dans les Charentes, les distillateurs s’apprêtent à mettre en branle les chaudières pour brûler les vins nouveaux, à l’autre bout de a chaîne, les mixologistes agitent leurs shakers. A l’initiative du BNIC (Bureau National Interprofessionnel du Cognac), l’opération Cognac Cocktail Connexion s’inscrit dans la conquête du monde du cocktail par le cognac.

Déjà conquis à l’étranger, les barmen français font bouger les lignes du cognac, en somme démocratiser le produit. Avec 5 nouvelles dates, l’eau-de-vie charentaise peut s’attendre à de nouvelles pirouettes et autres mariages de déraison.

Le 12 octobre, ça secoue du côté du Botaniste, le comptoir du Shangri-La Hôtel (Paris 16) avec Clément Emery qui officie d’un décor so british où l’esprit « apothicaire » pourrait bien se retrouver dans les verres. « C’est un voyage botanique en accord avec l’esprit bar, prévient Clément. J’aime son côté terroir c’est pourquoi je plébiscite des réalisations peu ordinaires, des millésimes ou des cognacs bruts de fût, pour des créations aux saveurs authentiques et rustiques ».
En se réveillant 14 jours plus tard – le 26 octobre, on peut enfiler son plus beau polaire et se rendre au Castor Club (Paris 6) où le mixologiste Thomas Codsi vous attend dans une sorte de cabane au Canada. Inspiré par ses origines libanaises, il touche notamment à l’infusion. Amoureux de littérature et de la Nouvelle-Orléans, il croit « au grand retour de cette eau-de-vie tricolore sur la scène du bar ».
Il peut, tout comme Christophe Gaglione qui sort ses outils au Solera (Paris 5) le 9 novembre. Au cœur du Quartier Latin, il a pensé son bar tel que l’auraient aimé Zelda et Francis Scott Fitzgerald, chic et improbable. « J’aime le cognac pour le côté historique autour de ses cocktails, mais aussi pour tout le travail élaboré pour le confectionner : le choix des crus, le travail des maîtres-distillateurs ou encore des maîtres-assembleurs sur le vieillissement », dit-il. A partir de là, il œuvre.
Sur l’autre rive – la droite, Nicolas Munoz se prépare au Bisou (Paris 3) pour le jeudi 23 novembre. Ce n’est plus Gatsby qui est à l’honneur mais Lolita ! C’est frais, jeune et les cocktails relèvent du fantasme. Il y a quelque chose d’interdit et c’est tant mieux. « VS, VSOP ou XO, toutes les catégories de cognac se marient parfaitement avec les cocktails imaginés derrière le bar, selon les désirs du client, souligne Nicolas Munoz qui travaille avec Nicolas Goradesky. J’ai un penchant pour des cocktails au cognac tendant sur le fruit sans un nombre incroyable d’ingrédients », ajoute-il.
Cette fois, on quitte la Capitale pour Bordeaux pour un show le 7 décembre au Cancan avec l’artiste Clément Sargeni. Avec Romain Bruxer, ils créent dans une ambiance new-yorkaise avec des accents de jazz et de soul. Bordeaux is back cognac is back ! « Nous avons mis en avant le cognac depuis l’ouverture, précise Clément. Mon expérience en Grande-Bretagne m’a appris à travailler toutes les régions et millésimes rares. Au bar, j’utilise essentiellement du VSOP pour ajouter une touche plus sec au cocktail, j’ose le XO en version tiki et des infusions audacieuses avec du thé Lapsang Souchong pour des notes fumées très appréciées par la clientèle féminine ».
Vivement le cocktail LGV !

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