Dimanche 22 Décembre 2024
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13.11.2017
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Château Margaux, premier grand cru classé 1855, lance lundi une nouvelle bouteille pour son millésime 2015, une première dans la très longue histoire de ce prestigieux domaine du Médoc.
Cette innovation, réservée à cette unique année 2015, commémore les 200 ans du château lui-même, construit en 1815. Elle rend aussi hommage à l’ancien directeur général de la propriété située en appellation AOC Margaux, Paul Pontallier, mort l’an dernier.
Autre argument justifiant ce nouveau flacon, « le vin était particulièrement reconnu comme bon, c’est un grand millésime. Parce que si cela n’avait pas été un grand millésime, on ne l’aurait pas fait », a expliqué à l’AFP la propriétaire et gérante depuis 1980, Corinne Mentzelopoulos, précisant que le château n’avait « jamais » fait de bouteille spéciale depuis le XVIe siècle.
Le domaine du château Margaux, qui abrite un château à colonnades appelé « le Versailles du Médoc », rare exemple français du style néo-palladien construit en 1815, avait fêté en 2015 son bicentenaire par la construction d’un nouveau chai contemporain, œuvre de l’architecte britannique Norman Foster.
« On ne voulait pas faire une autre étiquette à proprement parler mais plutôt quelque chose directement sur la bouteille : c’est comme l’étiquette d’une bouteille normale mais en or, avec en arrière-plan et juste en sérigraphie, le chai qui entoure le château comme une sorte d’écrin », a décrit sa fille, Alexandra Petit-Mentzelopoulos.
« Si vous vous éloignez de la bouteille, le chai disparaît assez vite, en revanche le château reste très visible parce que la star, c’est le château et le chai est un écrin pour sublimer le château, sublimer le vin », souligne la directrice générale adjointe.
Sur cette nouvelle bouteille opaque est écrit « Hommage à Paul Pontallier ». Arrivé en 1983 à château Margaux, il est décédé l’année dernière à l’âge de 59 ans.
Son dernier millésime est composé à 87% de cabernet sauvignon et d’un peu de merlot, cabernet franc et petit verdot. « C’est tout ce qu’il aimait, cette douceur, ce parfum. Cela aurait été un de ses préférés », a estimé son fils Thibault Pontallier, ambassadeur du château à l’étranger.
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