Dimanche 22 Décembre 2024
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21.02.2018
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Vinisud était l’occasion de faire le point sur quelques travaux en cours et projets de belles maisons rhodaniennes du Nord.
E.Guigal
Le nouveau caveau de Bois Joly de la maison Guigal devrait ouvrir au printemps 2019 avec un espace muséal de vieux outils et de verrerie romaine, à mettre en place avec une scénographie et l’aide de quelques experts. Une enveloppe entre 2 et 3 M€ « pour d’offrir autre chose que du vin et ne pas faire un caveau à la française où à peine la porte poussée, on vous demande ce que vous voulez acheter, insiste Philippe Guigal. Quant aux recherches historiques pour l’hôtel de la Gabelle à Condrieu, elles sont en cours mais le dossier à monter pour un tel monument historique sera long ». Par ailleurs, la maison a investi dans une ligne de conditionnement pour les magnums au sein des nouvelles caves. Elle élaborait déjà dans ce format un côtes-du-rhône, un côte rôtie blonde et Brune et un château d’Ampuis ; elle vient de dévoiler un crozes-hermitage dans le millésime 2015 (à 29€). « J’aurais adoré conditionner également un saint-jo en magnum mais les volumes dans cette appellation ne permettent pas de répondre à la demande contrairement à Crozes-Hermitage qui permet aussi de garder un joli rapport prix-plaisir ». La maison du Rhône Nord a également annoncé qu’elle reprendra à partir de novembre la distribution du châteauneuf-du-pape, château de Nalys acheté l’été dernier. Les raisins continueront à être vinifiés, élevés et embouteillés dans la cave castelneuvoise avec une équipe toujours sous la houlette de l’oenologue Isabelle Ogier, mais la commercialisation sera reprise par la maison mère avec une équipe renforcée, notamment par un nouveau chef de culture, Lionel Duplessis qui a récemment vendu son domaine éponyme en Côtes-du-Rhône. En 2018, Philippe Guigal a demandé le remplacement des nombreux manquants et la réalisation de vinifications séparées par cépage (l’ancien domaine du Dr Dufays peut s’enorgueillir de détenir une collection des 13 cépages autorisés dans l’appellation). La maison mère investira également dans une nouvelle unité de vinification avec des petites cuves pour développer les parcellaires et pousser des élevages de 8 actuellement à 18-24 mois. Nalys représente 53 ha soit environ 200 000 hl par an (dont 18% en blanc), cultivé sans intrant chimique depuis trois ans, en conversion bio à partir de cette année.
Maison M. Chapoutier
Après le rachat cet automne du domaine Saint–Etienne en Costière de Nîmes, la maison Chapoutier ne manque pas de projets dans son fief. Elle vient d’ouvrir un snack-viennoiserie Rond Pain à côté de la gare de Tain, à quelques pas de la cave, et a racheté une partie de la rue du Dr Paul Durand où sont installés ses bureaux. L’ancienne brasserie Le Terminus devrait ainsi devenir le nouveau caveau de la maison. Après de lourds travaux qui devraient démarrer cette année, il sera doté de salles de séminaires et d’une école de dégustation (l’ancien caveau permettra aux bureaux de s’agrandir). Une distillerie devrait également être construite prochainement à côté du chai. Le restaurant Le Sud et l’hôtel Le Pavillon de l’Ermitage au bout de la rue, appartenant également au groupe, sont également en cours de rénovation tout comme les gîtes destinés à accueillir un nombre croissant de séminaires. Outre un rôle de développement de la vingtaine de propriétés de la famille, Mathilde Chapoutier, fille de Michel, détient désormais une place majeure dans l’organigramme et supervise les grands projets œnotouristiques.
Ferraton
La filiale du groupe Chapoutier va déménager son caveau de vente actuellement situé dans une rue de Tain l’Hermitage sans passage ni parking et avec donc peu de visibilité. Le nouveau caveau, toujours au cœur de Tain, ancrage historique du producteur-négociant, s’installera dans une maison voisine rachetée en 2016 entre la mairie et les quais du Rhône. Outre le caveau, la maison abritera également un bistrot-bar à vins d’une capacité d’environ 25 couverts où seront servis une cuisine de brasserie à base de produits de saison et la quarantaine de références de la maison. La gamme, chapeautée par l’œnologue et directeur technique Damien Brisset, vient d’être hiérarchisée pour davantage de lisibilité. Ferraton qui possédfait à l’origine 6 ha en crozes-hermitage, saint-joseph et 3,2 ha en Hermitage, en dispose actuellement une quinzaine en production avec un potentiel de 10-15 à planter en saint-joseph et saint-peray.
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