Dimanche 22 Décembre 2024
(photo : Jean-Bernard Nadeau)
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Date
11.04.2018
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Œnologue-conseil au laboratoire OenoTeam, Thomas Duclos nous donne son ressenti sur ce 2017.
2017, millésime de vigneron ou de consultant ? « Les deux mon capitaine ! » répond l’œnologue. Pourquoi ? « Plusieurs situations sont à distinguer. Dans le cas des vignobles non-gelés, c’est un millésime assez classique à Bordeaux dans le style, mais plutôt précoce. L’enjeu était de ne pas vouloir aller trop loin dans la date de récolte. En ce sens, c’était un millésime de choix, du vigneron comme du consultant, plutôt collégial donc. En revanche, sur les vignobles tout ou partie gelés, c’est très clairement un millésime de vigneron. Outre les zones totalement gelées, il y avait des parties de vignoble mixtes, avec des pieds gelés ou non, des rameaux gelés ou pas… Il y a eu un vrai travail post-gel de marquage et sélection, pour ne ramasser que les raisins non-gelés, afin de les exploiter comme des raisins de première génération. Certains sont même repassés plusieurs fois jusqu’aux vendanges. Mais cette démarche étant chronophage et onéreuse, tous les vignobles n’ont pas pu la faire. Dans les situations économiques moins faciles, où les gens n’ont pas pu faire ce travail, ça a été au consultant de faire des choix. On a poussé un peu les maturités pour essayer de récupérer les raisins de deuxième génération à la machine à vendanger, puis on a fait du tri densimétrique à l’entrée du chai, pour valoriser le plus mûr comme du raisin de première génération. Pour les raisins les moins mûrs, on a utilisé des techniques de vinification pour essayer de les valoriser, et parfois on en a mis en partie dans le grand vin ou dans des lots de vrac. »
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