Samedi 23 Novembre 2024
(photo L. Gotti)
Auteur
Date
30.10.2018
Partager
Avec le millésime 2018, les Hospices de Beaune vont mettre en vente un volume record depuis 1973 le 18 novembre prochain. Une récolte qui a surtout vu les chardonnays faire preuve de vigueur.
Ce n’est pas un record mais presque. Le 2018 sera un millésime est à marquer d’une pierre blanche aux Hospices de Beaune par la générosité de la récolte. Un total de 828 pièces sera mis en vente le 18 novembre prochain. Il faut remonter 45 ans en arrière pour voir l’institution beaunoise disposer de davantage de vin (871 pièces) lors des enchères. Soit 1973, seule année qui dépasse 2018 dans l’histoire du domaine. Les blancs ont plus particulièrement été productifs. « Ils ont fait la différence car en rouges nous sommes à des rendements maitrisé autour de 37-38 hectolitres par hectares. Dans notre appellation phare, Beaune, nous pouvons produire 403 pièces, nous n’en proposerons que 249 », précise Ludivine Griveau, régisseur du domaine.
D’un point de vue qualité, l’optimisme est largement de mise. Les vendanges ont débuté dès le 27 août par les parcelles de Pouilly-Fuissé, pour se poursuivre le dernier jour du même mois sur les climats les plus précoces de la Côte de Beaune : Volnay et Beaune. « Après prélèvements nous nous sommes aperçus que les chardonnays étaient, eux aussi, mûrs. Il a fallu chambouler notre programme. Nous sommes allés récolter nos meursault Genévrières le 1er septembre, premier blanc récolté ». L’été particulièrement chaud est passé par là. L’état sanitaire des raisins était parfait. Au final, les cuvées titrent toutes à plus de 13° avec des pointes à 14,5°. Des niveaux très rarement atteints en Bourgogne.
Pour autant tout n’a pas été aussi simple. On parle souvent de millésime « de vigneron » quand la météo est capricieuse. Ludivine Griveau évoque elle un millésime 2018 « d’œnologue ». Les vinifications de ces raisins, au profil assez atypiques, ont demandé une vigilance plus poussée qu’à l’accoutumé. « Il fallait aborder les choses avec un esprit un peu plus scientifique : surveiller les cinétiques de fermentation. Les levures n’étaient pas nombreuses et il fallait les mettre dans de bonnes conditions. Nous avons pratiqué davantage de remontages que d’habitude. » Toutes les cuvées ont finalement consommé leur sucre sans problème et les analyses sont toute au vert. La dégustation exhaustive des cuvées, dans quelques jours, devrait confirmer le potentiel très prometteur de ce millésime 2018.
Articles liés