Samedi 23 Novembre 2024
(Photo M. Boudot)
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11.11.2018
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À Lyon Tasting, les vins de la vallée du Rhône, de Bourgogne et du Beaujolais tiennent la vedette. Mais les autres vignobles français occupent une belle place d’invités d’honneur. Gros plan sur l’actualité des propriétés bordelaises qui viennent à la rencontre des amateurs lyonnais.
Léoville-Poyferré : débuts réussis pour Sara Lecompte-Cuvelier
Désormais aux commandes de Léoville-Poyferré, superbe grand cru classé de Saint-Julien, Sara Lecompte-Cuvelier a été gâtée pour sa toute première vendange à la tête de la propriété. « 2018 s’annonce exceptionnel », sourit-elle. « Nous avons de la puissance, de la fraîcheur et un très grand potentiel de garde », ajoute-t-elle. Petit plus qui ne gâche rien, cette récolte s’est déroulée sans « stress ». Didier Cuvelier, son cousin à qui elle a succédé, lui a laissé les coudées franches pour ses débuts. « Il n’était pas là », glisse-t-elle. Celui qui a incarné Poyferré pendant 40 ans et autant de millésimes, reste néanmoins consultant de la propriété. Prochaine étape pour Sara Lecompte-Cuvelier, les assemblages de ce 2018 en février.
A Lyon Tasting, elle est venue avec : Léoville-Poyferré 2012, Moulin Riche 2015 et Le Crock (Saint-Estèphe) 2016.
Malartic-Lagravière : un restaurant en Argentine…
La famille Bonnie, propriétaire de Malartic-Lagravière, grand cru classé de graves, continue d’investir dans son vignoble argentin DiamAndes, ancré à Vista Flores au pied de la Cordillère des Andes. Dans ce panorama de toute beauté, la bodega abrite depuis quelques mois un restaurant, le Diam’s. Une table privée pour laquelle Véronique Bonnie-Laplane, cogérante avec son frère Jean-Jacques des vignobles familiaux, a fait appel au chef argentin Santiago Orozco Russo pour signer les accords mets et vins autour des cuvées de la propriété dont leur viognier et leur grande réserve malbec-cabernet-sauvignon. A noter que DiamAndes lancera en 2019 un 100% syrah.
… Et grande soirée pour Vinexpo
Deux ans après avoir accueilli la Fête de la Fleur, en juin 2017, Malartic-Lagravière va de nouveau mettre les petits plats dans les grands. Le château accueillera en effet la soirée d’inauguration de Vinexpo, le 12 mai.
Lilian Ladouys roule au 80… hectares
Présents à Lyon Tasting, les vignobles Lorenzetti sont venus avec quatre de leurs crus : Issan 2012 (Margaux), Blason d’Issan 2014 (Margaux), Lilian Ladouys 2015 (Saint-Estèphe) et Pédesclaux 2014 (Pauillac). Pour les dix ans de l’achat de Lilian Ladouys en 2008, la famille Lorenzetti s’est offert deux autres crus à Saint-Estèphe : Clauzet et Tour de Pez. Des acquisitions qui ont permis de porter Lilian Ladouys à 80 hectares. Pour faire face à ces nouveaux volumes, le chai a été agrandi. Les travaux sont toujours en cours, sous la direction de l’architecte Jean-Michel Wilmotte, qui a déjà signé le chai spectaculaire de Pédesclaux. 2018 marque donc un tournant dans l’histoire de Lilian Ladouys : ce millésime sera le premier à bénéficier de l’agrandissement du vignoble.
Troplong Mondot, des travaux et des visites
Racheté en juillet 2017 par la SCOR, Troplong Mondot, premier grand cru classé B de Saint-Emilion, présente trois jolis millésimes à Lyon Tasting : 2004, 2011 et 2015. A la propriété, d’importants travaux ont été engagés. Si la livraison du nouveau chai est attendue pour les vendanges 2019, le restaurant les Belles Perdrix, également en travaux, devrait rouvrir en 2020. En attendant, la propriété organise des privées « en immersion » dans le vignoble avec dégustations. Sur rendez-vous. Ce domaine ne cache pas ses ambitions.
Du gravitaire à Clos de Boüard
Touchée durement par le gel en 2017 (près de 80% de pertes), Coralie de Boüard a retrouvé le sourire en 2018. Pour le troisième millésime de sa toute jeune propriété Clos de Boüard à Montagne-Saint-Emilion, les planètes se sont alignées de nouveau : « J’ai de très beaux équilibres », souligne-t-il. Idem à La Fleur de Boüard à Lalande-de-Pomerol. Alors qu’elle projette toujours d’investir dans un nouveau chai, à Clos de Boüard, elle préfère prendre le temps. Et digérer l’impact du gel de 2017. « Je cherche toujours l’outil qui me permettra de me distinguer », précise-t-elle. En attendant, elle a rénové ses cuves souterraines. Désormais thermorégulées, celles-ci lui permettent de travailler en gravitaire. Des travaux dont a bénéficié le très prometteur millésime 2018.
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