Dimanche 24 Novembre 2024
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15.12.2018
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Fidèle partenaire de Terre de Vins, Riedel proposait à nouveau lors de Bordeaux Tasting sa master class sur l’influence de la forme du verre sur la dégustation. Simplement bluffant.
« Le dictateur, chez nous, c’est le vin. Et on veut être sûrs qu’il n’y aura pas de meilleur verre que celui qu’on a imaginé pour déguster chaque cépage. » Après la première master class de ce week-end de Bordeaux Tasting animée par Philippe Guillon (responsable de la filière France de Riedel), les amateurs présents n’auront pas de mal à être convaincus de l’importance du choix du verre sur la dégustation. Leurs armes : trois verres de la gamme Riedel Veritas aux formes différentes pensés pour les cépages Pinot Noir, Syrah et Cabernet, et… trois verres en plastique (oui oui!) Pour les tester, de l’eau et trois vins : un bourgogne Fixin « crais de chêne » 2016 pinot noir de chez René Bouvier, une syrah Saint-Joseph 2017 de Christophe Pichon, et un margaux assemblage merlot, cabernet sauvignon, petit verdot du château Siran 2010.
Ensuite ? Place à l’expérimentation. « On constate souvent aisément la différence au nez selon les verres, mais en bouche, on peut être plus sceptique » expose l’animateur de la master class. Et pourtant, au nez comme en bouche, la règle se vérifie à chaque fois, de façon flagrante. Pour un début en douceur, une dégustation d’eau Ogeu, « très pure et volontairement servie très fraîche » dans les trois verres. Déjà, les variations sont nettement perceptibles, la sensation de fraîcheur et la matière tangiblement influencées par la forme du verre. « Imaginez, si la sensation est déjà différente en bouche avec de l’eau, on peut supposer combien c’est important pour le vin » prévient Philippe Guillon.
Et avec le vin, la règle se vérifie à chaque fois. Le verre pensé pour un cépage sublime le vin, laissant se déployer ses arômes et sa matière en bouche, alors que les deux autres verres ferment ses arômes ou exacerbent l’une ou l’autre de ses caractéristiques, telles que son alcool, son acidité ou son astringence. Preuve par l’absurde (et extrêmement convaincante) de l’importance du choix de la verrerie, qui ne manque jamais de surprendre les dégustateurs : le deuxième vin, syrah de Saint-Joseph, se déguste mieux dans un verre en plastique que dans le verre Cabernet !
A la lumière de cette expérience enrichissante et ludique, petite mise en garde pour acheter votre verrerie donc : vous interroger en premier lieu sur le type de vin que vous buvez le plus, puisque « le vin définit la forme ». « Pour acheter un verre, on se concentre souvent beaucoup sur son aspect esthétique, constate Philippe Guillon. Or, le plus important c’est le nez et la bouche ». Depuis la sortie de son premier verre purement fonctionnel dédié au pinot noir en 1958, Riedel décline sa gamme pour chacun des grands cépages français et mondiaux (à retrouver sur riedel.com).
Pour poursuivre les expérimentations à domicile, chaque participant est reparti avec un cadeau de Noël avant l’heure : un coffret des trois verres utilisés pendant la master class, qui permettent de couvrir la dégustation de tous les cépages mondiaux et français.
Photos Michael Boudot.
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