Vendredi 22 Novembre 2024
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17.10.2019
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Le Beaujolais, Lyon et le futur : à deux jours du coup d’envoi de Lyon Tasting, trois questions à Boris Gruy, gérant associé du Château de la Chaize en Brouilly et Côte-de-Brouilly.
Lyon et le Beaujolais : c’est une relation compliquée et mouvementée ! Quel regard portes-tu sur cette relation tumultueuse et quelles sont les perspectives ?
Lyon est, de par sa situation, courtisée par de nombreux vignobles, de tous styles et de tous tarifs. De la Bourgogne à la Vallée du Rhône, en passant par la Savoie, le Jura et d’autres, si du coup un vignoble manque à l’appel ou ne plaît plus aux goûts des consommateurs, il peut vite être oublié, boudé voire remplacé. Lyon est un enjeu fondamental : c’est la capitale de la gastronomie, et nous avons avec elle une relation historique !
L’évolution est amorcée : le nombre de références de Beaujolais sur les cartes des vins augmentent, les a priori se font moins violents et moins systématiques… c’est bon signe !
Les efforts fournis par le vignoble commencent donc à payer. Les salons et autres événements autour du Beaujolais, comme Bien Boire en Beaujolais (qui dépasse aujourd’hui le cadre professionnel et purement régional), Lyon Tasting qui met en avant le Beaujolais aux côtés de la Champagne, la Bourgogne et autres prestigieux vignobles, le Printemps des Beaujolais à Lyon qui a lieu chaque année… Petit à petit, les liens se reforment ! Et puis le Beaujolais a aujourd’hui cette chance de retrouver les goûts actuels des consommateurs, des vins digestes, sapides.
Quels sont les axes de développement qui permettront au Beaujolais de retrouver ses lettres de noblesse ?
L’aspect environnemental me paraît être un vecteur fondamental. Ça bouge de plus en plus : les nouveaux arrivants et les jeunes générations sont sensibles à cet aspect et font des efforts pour aller vers le bio ou au moins respecter et valoriser l’environnement.
A l’échelle du Château de la Chaize, c’est ce vers quoi nous tendons, avec la conversion en bio, et j’aimerais cette année travailler certaines parcelles exclusivement au cheval, et tester la biodynamie sur Brouilly.
Il ne faut pas aussi que l’on hésite à aller vers un positionnement plus « premium », d’autant que nous avons des coûts de production élevés dans la région, dus notamment à la géographie du vignoble. Il y a des marchés à prendre, et un créneau à prendre !
Quel est ton rapport personnel au Beaujolais ?
Je suis originaire de la région Rhône-Alpes, et j’ai toujours aimé les vins du Beaujolais, j’aime le gamay. Ce sont des vins de tous les instants, aux profils variés. Et puis il y a un très bon rapport qualité-prix (qui durera même si les prix augmentent).
Avant d’être au Château, je m’étais installé dans le Jura, je travaillais au domaine Baud, et n’avais pas spécialement pensé à venir en Beaujolais. Mais lorsque l’occasion s’est présentée de rejoindre La Chaize, je n’ai pas hésité très longtemps : entre mon affection pour les vins de la région et le challenge représenté autant par la mission que les mutations du vignoble, c’était vite décidé !
Et puis nous sommes entourés dans la région par une multitude de produits, de traditions culinaires extraordinaires. Quand je reçois la famille, et que je leur prépare un poulet de Bresse aux olives, accompagné d’un Brouilly, je me dis que je suis au bon endroit !
Samedi 19 octobre de 10h à 18h30
Dimanche 20 octobre de 10h à 18h
25 € le pass journée
27 € le pass journée + abonnement
39 € le pass 2 jours
Palais de la Bourse de Lyon : CCI Lyon – Place de la Bourse, 69002 Lyon
Pour chaque billet acheté, un atelier Côtes du Rhône vous est offert*.
*Dans la limite des places disponibles.
ATTENTION ! Billets non échangeables, non remboursables.
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