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Cognac Bourgoin : la créativité confinée

Auteur

Jean-Charles
Chapuzet

Date

14.04.2020

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Confiné ou pas, Frédéric Bourgoin continue d’élargir sa gamme de produits avec toujours autant de créativité et de goût. Le cognac mène à tout, sans pour autant en sortir.

Fraichement sorti d’une école de commerce, Frédéric Bourgoin avait devant lui un vignoble familial dans le cognaçais, plus exactement du côté de Saint-Saturnin en Charente. En plus de livrer les eaux-de-vie aux grandes maisons, il décide tout bonnement de créer sa marque. C’est inscrit blanc sur noir, la base du marketing. Pour l’offre, il dénote. Au menu, des bruts de fûts, des cognacs élevés en micro-barrique, des single cask, des millésimés, une eau-de-vie de raisin double zéro, un double lies, un Fine Pale dans un flacon de parfum, une bougie ou encore un pineau 1979 élevé dans un œuf, bref, Frédéric Bourgoin créé une niche, des cognacs de garage, du sur-mesure avec une visibilité certaine chez les cavistes et les barmans. Il joue, pousse les murs, bouleverse les codes, amuse la galerie, agace la Place de cognac parfois. Il faut aussi compter sur son verjus, ce jus de raisins très acide utilisé en cuisine ou par les mixologues pour remplacer le citron. Et Frédéric Bourgoin assure que c’est écologique. « Parce que le bilan carbone du citron est lourd, importé majoritairement du Mexique », dit-il. Par ailleurs, la maison Bourgoin rappelle que le verjus est un produit historique. Celui de Frédéric vient à 100% du cépage ugni-blanc planté en faible densité pour que chaque pied de vigne donne 6 kg de raisins pour un pH de 2,5.

Dans la foulée, Bourgoin Sucres est désormais à l’affiche. Fiche technique : « Faible indice glycémique, haut pouvoir sucrant, goût neutre. Issu de raisin de cépage Ugni Blanc, son taux de sucre végétal de 65 Brix en fait un parfait substitut sain, responsable et goûteux des sirops d’agave. Ce sucre végétal est idéal pour une utilisation au bar (cocktails) comme en cuisine (pâtisserie) ». Et comme Frédéric Bourgoin dort peu, il sort enfin son cognac boisé de fût neuf dans l’idée de proposer une eau-de-vie charentaise la plus noire possible. Attention, l’idée n’est pas de faire croire à un vieux cognac comme c’est l’usage avec l’utilisation de l’eau boisée. C’est bien un jeune cognac ! Là aussi, l’alchimiste s’adresse aux mixologues en quête de couleur et d’arômes de cannelle, de noix de muscade, de réglisse, de tabac et de café. Sans sucre, sans colorant, ce cognac a été vieilli successivement 8 mois dans trois barriques neuves à gros grain du Limousin, de fait pendant une durée totale de 24 mois. Sur sa colline inspirée de Saint-Saturnin, Frédéric Bourgoin pousse ses pions. C’est beau et c’est bon.

https://bourgoincognac.com/