Jeudi 19 Décembre 2024
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10.07.2020
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Patrimoine rénové, itinéraires touristiques, études scientifiques : depuis le 4 juillet 2015, les climats de Bourgogne font partie du Patrimoine mondial de l’Unesco. Une reconnaissance internationale comme « paysage culturel » qui peut se voir comme un coup de projecteur, mais aussi une grande responsabilité.
Sans rapport avec la météo, le concept de « Climats de Bourgogne » peut paraître mystérieux pour les non initiés. « C’est une alliance unique au monde entre des hommes, une terre et une plante », analyse Gilles de Larouzière, président délégué de l’Association des Climats des Vignobles de Bourgogne. Une alliance multiséculaire, issue notamment du travail des moines bourguignons, et reconnue depuis 5 ans en tant que « paysage culturel » au patrimoine mondial de l’Unesco.
« Un engagement pris par la France »
Porté par des décideurs publics locaux, des vignerons comme Aubert de Villaine (Domaine de la Romanée Conti) et Guillaume d’Angerville (Domaine Marquis d’Angerville) mais également « 60 000 soutiens individuels », cette reconnaissance a été accueillie avec joie en côte de Nuits et côte de Beaune. « On voit l’aspect festif, mais c’est avant tout un engagement pris par la France devant la communauté internationale de préserver ce patrimoine, pour toujours », tempère Gilles de Larouzière.
En effet l’association des Climats s’attelle depuis 5 ans maintenant à préserver et mettre en valeur ces plus de 1000 parcelles, identifiées et nommées depuis des siècles pour leurs spécificités géologiques et climatiques. Parmi les nombreux projets menés, le plus visible est probablement la rénovation, avec des techniques anciennes, des murets et « cabottes » (maisonnettes de vignerons) qui parcourent le vignoble. « Ces opérations ont été réalisées grâce à des mécènes du monde entier. De nouveaux mécènes seraient d’ailleurs les bienvenus ! », espère l’association.
Bientôt un inventaire des caves de Beaune et de Nuits
Autre chantier entamé : « canaliser les flux, les orienter, pour éviter les frictions entre les professionnels et les visiteurs ». Mais aussi une signalétique rénovée, ou le recueil de paroles de vignerons, qui ont connu des méthodes de travail anciennes.
Dans les prochaines années, l’installation du nouveau centre d’interprétation des climats à Beaune devra « donner une clef de lecture de ce paysage aux visiteurs ». D’autres projets, nombreux, sont annoncés. Notamment l’inventaire des caves de Beaune et de Nuits Saint Georges, mais aussi de la biodiversité du vignoble. Un vaste programme, car 5 ans d’inscription à l’Unesco, « ce n’est qu’un début ».
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