Mardi 24 Décembre 2024
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02.07.2012
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Vaporiser du kirsch sur des crêpes ou du cognac sur des joues de lotte plutôt que de verser une rasade d’alcool sur ces plats, c’est l’idée de deux créateurs installés en Bourgogne, qui ont lancé une gamme de spiritueux en spray pour remettre au goût du jour leur utilisation en cuisine.
« On est parti de l’idée de relancer l’utilisation en cuisine de ces spiritueux qui font partie de notre patrimoine gastronomique », déclare Jean-David Camus, cofondateur de Brumes Gourmandes, petite société basée à Beaune (Bourgogne).
Sur un créneau similaire, le designer Philippe Starck vient de mettre au point un petit aérosol qui permet de ressentir en un coup de spray « une sensation d’ivresse » sans les effets néfastes de l’alcool, baptisé « Wahh Quantum Sensations ». Ce pulvérisateur ressemble quant à lui à un bâtonnet de rouge à lèvres, puisant dans le même univers que les concepteurs de Bourgogne avec leur flacon de parfum.
« L’avantage c’est la dose. On peut mettre la quantité que l’on veut, en fonction du goût de chacun à table. Ensuite, les millions de gouttelettes qui explosent, c’est très aromatique. Et puis, on peut cibler précisément les zones de son plat », résume Jean-David Camus, qui a également travaillé dans les parfums.
Pastis, cognac, marc de Bourgogne, whisky, rhum, kirsch ou poire williams: les sept alcools sont présentés dans un flacon rappelant l’univers de la parfumerie.
Présents depuis 20 ans dans le secteur des alcools, les deux associés sélectionnent les producteurs et les cuvées et réalisent leurs propres assemblages pour aboutir à des cuvées originales. « C’est la rencontre de produits gastronomiques classiques et d’une nouvelle gestuelle qui est celle du spray. Comme c’est un geste qui est nouveau pour les alcools, on voulait se rapprocher de quelque chose qui existe déjà, comme les parfums », explique le cofondateur.
« Si on ne réintroduit pas les alcools en cuisine de façon différente, nos enfants ne les utiliseront plus », estime Jean-David Camus qui souligne également les risques de disparition pour les petits producteurs locaux d’alcools. « Si on ne fait rien, dans quelques années il existera 50 grandes marques d’alcools dans le monde et plus de petits producteurs », craint-il.
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