Lundi 25 Novembre 2024
(photo I. Bachelard)
Auteur
Date
06.07.2021
Partager
Pour la 10è étape du Tour de France ce mardi 6 juillet, les cyclistes longeront les vignes de Savoie. Quelques kilomètres à suivre dans la première demi-heure avant qu’ils ne rejoignent l’Isère puis la Drôme pour retrouver le vignoble à Valence.
Après une journée de repos en haute montagne, à Tignes, les coureurs du Tour de France vont doucement redescendre. Ils prendront leur départ d’Albertville, la ville qui s’est fait connaitre en 1992 avec les Jeux Olympiques et ses épreuves égrenées aux quatre coins d’un des plus vastes domaines skiables du monde. Sa brillante cérémonie d’ouverture imaginée par le chorégraphe Philippe Decouflé avait fait aussi date.
Du plat en montagne
Si la 9è étape entre Cluses et Tignes était un vrai parcours montagnard, celui qui reliera le 6 juillet Albertville en Savoie (316 m) à Valence dans la Drôme (152m) est un parcours quasi plat, puisque son plus haut sommet sera le Col de Couz à 622 m, bien après que les coureurs auront quitté la Savoie pour l’Isère. Mais il sera long, 190,7 km.
Ouvrir l’œil dès Fréterive
Il faudra avoir l’œil dès le début de l’étape car le vignoble savoyard n’est pas immense avec 2 100 hectares soit 1 % du vignoble français. En plus il n’y a en a qu’une petite partie qui sera traversée par le Tour. Les premières vignes apparaitront du côté nord de la route, à main droite des coureurs, à une douzaine de kilomètres d’Albertville, c’est-à-dire très vite, dans la commune de Fréterive. Tout de suite après, on verra le château de Miolans à Saint-Pierre d’Albigny, le village de Saint-Jean de la Porte, puis ceux, toujours au milieu des vignes, de Cruet et Arbin. Ce dernier terroir est connu pour produire des rouges de garde, issus du cépage mondeuse, dont les parfums épicés évoquent la syrah rhodanienne.
Chignin et Apremont
A Montmélian, la vigne continue de couvrir le bas des pentes lorsque la route tourne légèrement pour s’orienter nord-ouest. Très vite on arrive à Chignin, un des vignobles les plus connus pour quelques-uns de ses blancs amples, les Chignin-Bergeron issus du cépage roussanne – autre clin d’œil à la vallée du Rhône septentrionale. C’est là que le panorama s’ouvrira majestueusement de l’autre côté de la route : à main gauche, les cyclistes découvriront le Mont Granier dont les pentes abritent les vignes d’Apremont, un des vins de Savoie les plus populaires, vif et frais, élaboré à partir du cépage jacquère comme son voisin de la Cluse de Chambéry, Abymes.
Dégustation aux étapes
On ne sait pas si les coureurs ont l’occasion de découvrir les richesses vineuses des vignobles qu’ils traversent. Ce qu’on sait, c’est que l’interprofession des vins de Savoie organise pour les touristes et admirateurs dans les villes étapes des dégustations qui mêlent appellations liquides et solides, dont les nombreux fromages savoyards. Pour la 9è étape, le CIVS, Comité interprofessionnel des Vins de Savoie, était à Cluses (Haute-Savoie) et présentaient les vins de la partie du vignoble située dans ce département (au nord en allant vers le lac Léman) comme Ayze. Depuis dimanche, les stands sont installés à Albertville et font de même autour des vins de la Combe de Savoie avec les fromages de Beaufort ou Abondance. Deux domaines y présentent leur production, Pascal Paget de Chignin et Diane Gounel du bien nommé domaine Vendange à Saint-Pierre d’Albigny.
Articles liés