Samedi 23 Novembre 2024
©JM Brouard
Auteur
Date
21.04.2023
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A contre-courant des accords traditionnels pensés autour du champagne brut, la Maison Abelé 1757 a décidé d’associer son Brut Rosé à une très belle création sucrée du MOF Christian Vabret intitulée Marie-Antoinette. Une rencontre audacieuse et réussie.
Si cette Maison de champagne ne vous est pas très familière, c’est normal à double titre. D’une part, sa production demeure relativement confidentielle puisqu’elle ne s’approvisionne que sur une trentaine d’hectares et ne commercialise qu’environ 300 000 bouteilles par an. Une goutte d’eau en comparaison des millions de bouteilles commercialisées par Nicolas Feuillatte, marque étendard du groupe TEVC auquel appartient Abelé 1757 depuis 2019. Par ailleurs, le réseau de distribution est focalisé sur les cavistes et la restauration. Impossible donc de trouver les cuvées maison sur les rayonnages de la grande distribution. Pour autant, sa Directrice Générale Marie Gicquel et ses équipes n’en font pas moins preuve de dynamisme pour renforcer la notoriété de la marque qui a été redéfinie en 2021. Parmi les différentes initiatives, celle de s’associer à des ambassadeurs pour qui les notions de savoir-faire et de transmission sont au cœur de leur engagement. Dernier en date, le MOF Christian Vabret qui, outre sa boulangerie dans le Marais à Paris, possède une école de boulangerie à Aurillac.
Une alliance réussie
La cuvée Brut Rosé (49,5€) est un vin très plaisant, à la belle robe saumonée. Assemblage de pinot noir (40%) en provenance des Riceys qui le singularise, meunier (30%) et chardonnay (30%), il offre un profil gourmand et équilibré. Porté par de belles notes de fruits rouges au nez, il s’avère rond, et d’une grande finesse en bouche, porté par une amertume discrète et une belle sapidité finale. Un vin qui s’accorde bien au gâteau Marie-Antoinette créé par M. Vabret. Visuellement très réussi, ce dernier associe biscuit à la pistache, confit de fraise et de la chantilly au citron. Avec une dose de sucre réduite, ce dessert onctueux ne vient pas écraser le champagne et vice-versa. Une expérience de dégustation originale qui pourra être reproduite sur d’autres plaisirs peu sucrés mettant en exergue les fruits rouges. De quoi se faire de nouveau plaisir avec du champagne en fin de repas sans nécessairement ouvrir des cuvées plus intensément dosées comme des demi-secs.
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