Mercredi 25 Décembre 2024
(crédits photos : DR et F. Hermine)
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03.02.2021
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Après un parcours passant notamment par Gabriel Meffre et Les Grands Chais de France, Antoine Dupré succède à Guy Sarton du Jonchay à la tête de la maison rhodanienne.
Guy Sarton du Jonchay, qui a signé pendant une douzaine d’années les vins de Vidal Fleury, s’est retiré avec sa femme Monika pour une retraite sans doute active sur ses terres gasconnes. Lui succède à la tête de la maison du Rhône septentrional Antoine Dupré. Le jeune œnologue connaît déjà la vallée du Rhône puisqu’il a travaillé quatre ans au sein du groupe Gabriel Meffre où il était en charge des achats de vin et de la gestion technique des deux domaines de Longue Toque à Gigondas (84) et Grand Escalion en Costières de Nîmes (30). « La diversité des achats pour le négoce et le suivi des domaines avec une équipe formidable m’a permis de bien connaître les vins rhodaniens aux terroirs et aux cépages très divers et m’a surtout donner envie d’y revenir ». Car entre-temps, Antoine Dupré a intégré Les Grands Chais de France comme responsable des achats de l’Hémisphère sud et de la Californie, « un poste enrichissant pour naviguer entre différentes cultures du vin tant pour la production que pour la commercialisation et pour appréhender une dimension internationale dans un grand groupe en effervescence permanente. Mais je voulais revenir davantage au produit qui est ma passion ». Lorsque l’opportunité se présente chez Vidal Fleury, Antoine Dupré saisit donc l’occasion après avoir rencontré les Guigal, père et fils. La maison tout en appartenant à la famille depuis 1984 a gardé son autonomie.
Prospecter à l’export, se redéployer en France
Le nouveau directeur souligne les énormes investissements réalisés depuis une douzaine d’années dans la winery et les chais d’élevage. Mais il ne veut plus entendre parler de belle endormie, un terme longtemps accolé à la plus ancienne maison du Rhône nord en activité. « Nous allons continuer à la réveiller avec un bel outil, en faisant parler de Vidal-Fleury au grand export, en particulier la Chine, mais aussi en prospectant dans tous les pays pour faire connaître notre portefeuille à davantage de connaisseurs et d’amateurs ». Vidal Fleury a réalisé jusqu’à 70% des ventes à l’international, un chiffre redescendu à 60% ces dernières années (pour un total de près d’un million de bouteilles). Les exportations sont expédiées principalement aux Etats-Unis, au Danemark, en Grande-Bretagne, au Japon, au Québec, les marchés phares de la maison. Dans le contexte actuel, Antoine Dupré entend développer les visio-conférences avec envois d’échantillons au préalable pour pouvoir déguster avec les acheteurs de chaque côté de l’écran. Les forces commerciales vont également être redéployées sur le marché français avec l’embauche d’agents pour que la gamme soit plus présente dans des régions comme l’Ile-de-France et le Nord.
Penser blancs et bios
L’œnologue entend également continuer à faire progresser la part des blancs, une forte tendance pour la couleur qui représente actuellement 15 à 20%, surtout en Côtes du Rhône « mais il y a un potentiel en Saint-Péray par exemple. Et pour l’export, nous pouvons aussi miser sur des GSM (grenache, syrah, mourvèdre) du sud en Vin de France », bien que la maison commercialise 95% de vins du Rhône Nord. Vidal Fleury devrait par ailleurs accélérer la transition écologique en demandant à ses fournisseurs une certification HVE systématique (plusieurs le sont déjà sans le revendiquer) et étudier une gamme de vins bios, de plus en plus réclamés par les marchés canadiens et scandinaves.
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