Dimanche 22 Décembre 2024
(photo L. Gotti)
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Date
02.03.2020
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En huit petites années seulement, Armand Heitz a réussi à reconstituer un domaine digne de celui que sa famille exploitait en Côte de Beaune il y a près d’un siècle. Une réussite peu commune en Bourgogne.
Armand Heitz n’a pas pris la mer mais n’a peur de l’aventure pour autant. Ce bourguignon qui enfant rêvait de devenir skipper est aujourd’hui trentenaire et vigneron dans le village de sa famille (Chassagne-Montrachet). Avec un défi : faire revivre le domaine de ses aïeuls en Côte de Beaune.
En 2012, il s’est d’abord essayé sur des parcelles de Bourgogne pinot noir et chardonnay, avant de reprendre l’année suivante cinq appellations (Chevalier-Montrachet, Chassagne premier cru La Maltroie, Pommard premier cru Clos des Poutures et Bourgogne chardonnay). Les années suivantes, il récupérait des vignes familiales de ses oncles et tantes sur les appellations Meursault, Pommard et Volnay. « A terme, le domaine devrait compter 7 hectares en production », écrivions-nous début 2016 à la suite de notre première visite.
Les choses sont allées bon train puisque le domaine Heitz-Lochardet compte aujourd’hui une vingtaine d’hectares. L’équipe s’est étoffée avec les arrivées de François Lécaillon, régisseur et Louis de Belleroche pour la partie commerciale. Plus surprenant : Armand Heitz s’est associé avec son beau-frère, Augustin Ceyrac, pour se tourner vers le Beaujolais, plus particulièrement Juliénas. Ils sont à la tête du Domaine la Combe-Vineuse composé de 8 hectares.
Armand Heitz propose aujourd’hui une large gamme de vins, avec au sommet de la pyramide des icones de la Côte de Beaune comme le grand cru Chevalier-Montrachet ou encore les premiers crus Pommard-Rugiens, Volnay-Taillepieds, Meursault-Perrières. Et des cuvées plus accessibles : « Folie Sauvage » (un assemblage de pinot noir et gamay issu des deux régions), un Juliénas, un Mercurey, etc. A noter enfin un crémant de Bourgogne blanc de blancs (chardonnay) finement brioché, particulièrement convaincant.
Nous avons goûté les 2018 avec des coups de cœurs pour le Meursault-Perrières et le Pommard Pézerolles.
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