Dimanche 22 Décembre 2024
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22.02.2019
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La coopérative Caves de Rauzan, en Gironde, vient, à la demande de ses clients de demander à ses 340 vignerons, qui cultivent 3.600 hectares dans l’Entre-deux-mers, d’arrêter d’utiliser les pesticides les plus toxiques pour la santé, les CMR (cancérogènes, mutagènes et repro-toxiques).
Toxiques pour la reproduction, ils peuvent être présents dans les insecticides, fongicides et herbicides. « Un tiers du vignoble était déjà sans CMR, un autre tiers avait déjà réduit et un tiers est en conventionnel. On s’appuie sur ceux qui ont trouvé des solutions pour accompagner les dernier tiers de viticulteurs à se passer de CMR, c’est largement faisable parce qu’on a l’expérience et les viticulteurs sont accompagnés par des techniciens de la cave pour trouver des solutions », selon le directeur Philippe Hébrard.
Contrairement au glyphosate, il existe des produits sur le marché pouvant remplacer ceux contenant des CMR, mais leurs prix et efficacité varient. « On estime que l’abandon des CMR coûte 10 à 15% de plus sur le poste des produits phyto-pharmaceutiques. Mais ces coûts peuvent être réduits en maîtrisant mieux l’usage de ces produits », estime le directeur des Caves, engagées dans le développement durable depuis dix ans.
Les Vignerons de Tutiac, la plus grosse coopérative de Gironde, a fait la même demande auprès de ses adhérents l’année dernière.
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