Accueil [Bordeaux Tasting] Montagne Saint-Émilion : entre héritage familial et modernité

[Bordeaux Tasting] Montagne Saint-Émilion : entre héritage familial et modernité

Auteur

Laura
Bernaulte

Date

15.12.2019

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L’appellation de la rive droite avait pris ses quartiers sous la bulle cristalline place de la Bourse, et sous le soleil bordelais, s’il-vous-plaît ! Rencontre avec deux de ses représentants qui allient avec brio histoire et dynamisme

Vignobles Bédrenne
La famille Bédrenne a posé le pied dans les vignes il y a quatre générations. Ces vignobles, aujourd’hui dirigés par Monique Bédrenne et son fils Rémi, regroupent 13,5 hectares de vignes réparties entre les trois appellations Lalande De Pomerol, Montagne Saint-Emilion et Bordeaux Supérieur. Sur 2,5 ha, les vignes du château la Croix de Nault s’étendent sur plusieurs communes, avec une exposition favorable autour de la colline de Montagne Saint-Emilion. Sur des sols argileux garants de fraîcheur, l’encépagement est majoritairement composé de merlot (90%), complété de cabernet sauvignon (5%) et franc (5%). En dégustation sous la bulle, Monique Bédrenne proposait le château la Croix de Nault 2016 , sur « un joli fruit, et avec un beau potentiel de garde » (10 €), et le château la Croix de Nault 2015, « tout en rondeur et souplesse, qui révèle de plaisantes notes vanillées » (10 €).
Très dynamiques, mère et fils ne manquent pas d’idées. En terme de vins, en AOC Lalande-de-Pomerol, ils se sont notamment essayés à la création d’une cuvée Modius dans des contenants de grands volumes (400 et 500L) et d’une cuvée sans soufre Halictus. Depuis toujours, la propriété pratique l’oenotourisme, avec pour centre névralgique ses bâtiments dans le centre du village de Lalande, au pied de la petite église du XIIe siècle. « On met un point d’honneur à accueillir sur l’exploitation, le vin fait partie de la convivialité. On ne peut pas acheter sans avoir le souvenir qui va avec. C’est aussi une façon d’amener des nouveautés à nos clients fidèles » expose Monique Bédrenne. « Nous pouvons accueillir des groupes pour des dîners, des réunions, des clubs de dégustation » détaille-t-elle. Egalement un format de cours de dégustation avec chocolat (visite, histoire de la propriété, vignoble, senteurs, dégustation, 20€).

Vignobles Ducourt
Vous les connaissez peut-être pour leurs expérimentations sur les cépages résistants en Entre-Deux-Mers ou plus récemment rive gauche. Parmi ses 450 ha de vignobles répartis sur quatorze châteaux, à la fois dans l’Entre-Deux-Mers et dans le Saint Emilionais, la famille Ducourt a posé ses valises depuis 1994 au château Plaisance, vignoble de 17 ha en Montagne Saint-Emilion. Situées en bordure des appellations Saint-Émilion et Lalande-de-Pomerol, les douces pentes de ce terroir argilo-limoneux sont propices à l’épanouissement du merlot, largement dominant, et accompagné de cabernet sauvignon. « Dès notre arrivée, nous avons conservé les petites cuves mais rénové le cuvier, et créé un chai à barriques dans une aile du château » raconte Jonathan Ducourt. Parmi ses trois cuvées, le domaine avait amené son Château Plaisance 2015, assemblage de 95 % de merlot et 5 % cabernet sauvignon, aux intenses parfums de fruits rouges, aux notes boisées et vanillées subtilement intégrées, soyeux, avec une belle longueur sur la fraîcheur (13,10 €). II proposait aussi sa micro-cuvée haut-de-gamme « Réserve » 2011, produite depuis 2007 à partir d’une vieille parcelle de merlot de 2 ha plantée en 1958, alliant avec brio puissance et élégance sur des notes de fruits rouges, avec des tanins mûrs, une longueur juteuse, ponctuée par une pointe de minéralité (21,50 €).